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Fer et acier: Partenaire commercial de l'UE?

Fer et acier: Partenaire commercial de l'UE?

L’industrie du fer et de l’acier demeure un pilier essentiel de l’économie européenne, tant pour la construction que pour la fabrication de biens durables. Mais avec qui l’Union européenne (UE) commerce-t-elle principalement pour ces matériaux stratégiques ? Une analyse des flux commerciaux révèle les partenaires clés qui alimentent ce secteur vital.En tête de liste, la Russie et l’Ukraine se distinguent comme des fournisseurs majeurs de matières premières, notamment le minerai de fer et les produits semi-finis. Malgré les tensions géopolitiques récentes, ces deux pays ont historiquement joué un rôle crucial, bien que les sanctions et les perturbations logistiques aient poussé l’UE à diversifier ses sources. En 2024, les importations en provenance de Russie ont diminué, mais elle reste un acteur incontournable, notamment pour l’acier brut.La Chine, géant mondial de la production d’acier, figure également parmi les partenaires importants. Si elle exporte principalement des produits finis vers l’UE, son rôle suscite des débats en raison des accusations de dumping et des surcapacités qui affectent les producteurs européens. Les mesures antidumping mises en place par Bruxelles témoignent de cette relation complexe.De l’autre côté de l’Atlantique, les États-Unis occupent une place significative, mais plutôt en tant que destination pour les exportations européennes. L’acier haut de gamme et les alliages spécifiques produits dans des pays comme l’Allemagne ou la Suède trouvent un marché outre-Atlantique, malgré les barrières tarifaires imposées sous l’administration Trump et partiellement maintenues depuis.Enfin, des pays comme la Turquie et l’Inde émergent comme des partenaires en pleine croissance. La Turquie, grâce à sa proximité géographique et ses coûts compétitifs, fournit des produits sidérurgiques à plusieurs États membres, tandis que l’Inde se positionne sur le marché des aciers spécialisés.Face aux défis climatiques, l’UE cherche également à renforcer ses échanges avec des partenaires partageant ses ambitions de décarbonation, comme la Norvège ou le Canada, qui investissent dans des technologies vertes pour la production d’acier. Cette transition pourrait redéfinir les alliances commerciales dans les années à venir.En somme, les partenaires commerciaux de l’UE dans le secteur du fer et de l’acier reflètent un équilibre entre héritage historique, impératifs économiques et nouvelles priorités stratégiques. Alors que la demande mondiale évolue, l’Europe devra naviguer avec agilité pour sécuriser ses approvisionnements tout en soutenant sa propre industrie.

L'énergie nucléaire dans l'UE et les coûts

L'énergie nucléaire dans l'UE et les coûts

Alors que l’Union européenne (UE) s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, l’énergie nucléaire revient sur le devant de la scène comme une solution incontournable pour décarboner le mix énergétique. Mais à quel prix? Les experts s’accordent à dire que des investissements massifs seront nécessaires pour moderniser les infrastructures existantes et développer de nouvelles capacités. La question centrale demeure : combien l’UE doit-elle encore mobiliser d’ici à 2050 pour garantir ses ambitions énergétiques?Selon l’Association nucléaire mondiale (WNA), l’UE devrait investir au minimum 350 milliards d’euros dans la construction de nouveaux réacteurs d’ici à 2050 pour maintenir sa production d’électricité bas carbone. Ce chiffre pourrait grimper jusqu’à 755 milliards d’euros si l’on inclut les coûts de démantèlement des anciennes centrales et de gestion des déchets nucléaires. À titre de comparaison, le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, avait estimé en 2022 que 500 milliards d’euros seraient nécessaires pour financer des centrales de nouvelle génération, un montant qui reflète l’ampleur de la tâche.Actuellement, le nucléaire représente environ 22,8 % de l’électricité produite dans l’UE, avec des disparités marquées entre les États membres. La France, par exemple, tire 65 % de son électricité de cette source, tandis que l’Allemagne n’en dépend plus qu’à hauteur de 1,4 % après la fermeture progressive de ses centrales. Pourtant, la WNA met en garde : sans investissements significatifs, le parc nucléaire européen risque de ne pas suffire à compenser la fermeture des réacteurs vieillissants, menaçant ainsi la sécurité énergétique du continent.À ce jour, seuls deux réacteurs sont en construction dans l’UE – un en France et un en Slovaquie – et une douzaine d’autres sont prévus. Pendant ce temps, la Russie, à titre de comparaison, planifie la mise en service de 14 nouveaux réacteurs, dont six sont déjà en chantier. Pour combler cet écart, les investissements devront cibler non seulement la modernisation des infrastructures existantes, mais aussi le développement de technologies innovantes, comme les petits réacteurs modulaires (SMR), qui promettent une production plus flexible et moins coûteuse.Les perspectives d’avenir se concentrent notamment sur l’Europe centrale et orientale, où des projets émergent : deux réacteurs en Bulgarie, trois en Pologne, deux en Roumanie, entre autres. La Pologne, particulièrement ambitieuse, envisage jusqu’à 26 nouveaux réacteurs d’ici 2050 pour réduire sa dépendance au charbon. Cependant, ces initiatives nécessitent un financement colossal et une coordination européenne renforcée.Face à ces chiffres, les débats restent vifs au sein de l’UE. Si la France et d’autres pays pro-nucléaires poussent pour une reconnaissance accrue de cette énergie dans la taxonomie verte, des nations comme l’Allemagne et l’Autriche continuent de s’y opposer, privilégiant les renouvelables. Pourtant, les experts soulignent qu’un mix énergétique équilibré, combinant nucléaire et énergies renouvelables, est indispensable pour atteindre les objectifs climatiques.En conclusion, l’effort financier de l’UE dans le nucléaire d’ici à 2050 oscillera entre des centaines de milliards et près d’un trillion d’euros, selon l’ampleur des ambitions et les choix technologiques. Une chose est sûre : sans une stratégie claire et des fonds conséquents, l’Europe risque de compromettre sa transition énergétique. Le temps presse, et les décisions prises aujourd’hui façonneront le paysage énergétique de demain.

L'Europe et les femmes au pouvoir?

L'Europe et les femmes au pouvoir?

Alors que la question de la parité hommes-femmes reste un enjeu majeur dans les sphères politiques mondiales, l’Europe se distingue par des avancées significatives, bien que disparates selon les régions. Mais où trouve-t-on le plus de femmes au pouvoir sur le continent ? Un tour d’horizon des gouvernements et des parlements nationaux révèle des tendances marquantes, avec l’Europe du Nord en tête de peloton.Selon les données récentes d’Eurostat pour 2024, les femmes occupent en moyenne 35,1 % des sièges dans les gouvernements nationaux à travers l’Union européenne (UE). Ce chiffre cache toutefois de fortes variations. La Finlande se démarque avec un record de 60 % de femmes au sein de son gouvernement, suivie de près par la Belgique (55 %). Ces pays illustrent une volonté affirmée d’intégrer les femmes aux plus hautes fonctions exécutives. En Finlande, par exemple, la Première ministre Sanna Marin, en poste depuis 2019, incarne cette dynamique, dans un pays pionnier en matière de droits des femmes depuis l’octroi du droit de vote dès 1906.L’Europe du Nord domine également le classement des femmes au pouvoir. Outre la Finlande, des pays comme la Suède (43,6 % de femmes au parlement) et la Norvège (où la conservatrice Erna Solberg a dirigé le gouvernement pendant huit ans) affichent des taux élevés de représentation féminine. L’Islande, hors UE, suit cette tendance avec une Première ministre, Katrin Jakobsdottir, à la tête d’un gouvernement comptant 63,6 % de femmes. L’Estonie, quant à elle, fait figure d’exception notable : depuis 2021, elle est dirigée par une Première ministre, Kaja Kallas, et une présidente, Kersti Kaljulaid, une première mondiale pour une république.À l’inverse, certains pays de l’Est et du Sud de l’Europe peinent à suivre ce mouvement. La Hongrie se distingue négativement avec 0 % de femmes dans son gouvernement national, un cas unique dans l’UE, malgré l’élection historique de Katalin Novák comme présidente en 2022 (démissionnaire en 2024). La Tchéquie affiche également un faible score, avec seulement 5,9 % de femmes au gouvernement. Ces écarts reflètent des différences culturelles et historiques dans l’accès des femmes aux responsabilités politiques.Au niveau parlementaire, la progression est également notable. En 2025, les femmes représentent 27,2 % des députés dans les parlements nationaux européens, selon l’Union interparlementaire (UIP). Là encore, la Suède et la Finlande mènent la danse, tandis que des pays comme la France (47,1 % de femmes au gouvernement en 2021, selon la Fondation Robert-Schuman) et l’Espagne (54,5 %) montrent des progrès encourageants dans le Sud.Mais la présence de femmes au pouvoir change-t-elle la donne ? Si aucune étude ne prouve une différence systématique dans la gouvernance, plusieurs pays dirigés par des femmes – comme la Finlande ou l’Islande – ont été salués pour leur gestion efficace de crises, notamment durant la pandémie de Covid-19. Leur ascension est souvent associée à des contextes de lutte contre la corruption ou à des politiques progressistes, bien que cela ne soit pas une règle universelle.En somme, l’Europe du Nord reste un modèle en matière de représentation féminine au pouvoir, portée par une longue tradition d’égalité de genre. Cependant, la lenteur des progrès dans d’autres régions souligne la persistance de barrières systémiques. À l’heure où l’UE ambitionne une parité plus large, le chemin vers une égalité réelle demeure semé d’obstacles, mais aussi d’espoir.

Le commerce entre la Chine et l'UE

Le commerce entre la Chine et l'UE

Les relations économiques entre l’Union européenne (UE) et la Chine continuent de façonner le commerce mondial, avec des échanges commerciaux annuels qui atteignent des sommes colossales. En 2024, selon les dernières données d’Eurostat, ces échanges ont représenté un volume total de 731,1 milliards d’euros, confirmant la place de la Chine comme l’un des partenaires commerciaux les plus stratégiques de l’UE.L’année dernière, l’UE a exporté vers la Chine des biens d’une valeur de 213,3 milliards d’euros, principalement des machines, des équipements industriels et des véhicules, secteurs où l’expertise européenne reste très prisée. En retour, les importations en provenance de Chine ont atteint 517,8 milliards d’euros, dominées par les produits électroniques, les appareils mécaniques et les textiles. Ce déséquilibre a engendré un déficit commercial de 304,5 milliards d’euros pour l’UE, un chiffre qui alimente les débats sur la nécessité de rééquilibrer cette relation.La Chine se positionne ainsi comme le premier partenaire commercial de l’UE pour les importations, représentant 21,3 % des biens entrant dans le bloc, loin devant les États-Unis (13,7 %) et le Royaume-Uni (6,8 %). En termes d’exportations, elle occupe la troisième place (8,3 %), derrière les États-Unis (20,6 %) et le Royaume-Uni (13,2 %). Cette dynamique illustre la dépendance croissante de l’Europe vis-à-vis des produits chinois, notamment dans les technologies et les biens de consommation.Cependant, ces chiffres impressionnants ne racontent qu’une partie de l’histoire. Les tensions commerciales entre Bruxelles et Pékin se sont intensifiées ces dernières années, marquées par des différends sur les subventions chinoises, les pratiques de dumping et les restrictions d’accès au marché. En 2024, l’UE a renforcé ses mesures antidumping, notamment sur les véhicules électriques chinois, tandis que Pékin a riposté avec des enquêtes sur des produits européens comme le cognac.Malgré ces frictions, les deux puissances maintiennent une interdépendance économique forte. L’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie se distinguent comme les principaux acteurs européens dans ce commerce bilatéral, l’Allemagne représentant à elle seule près de 40 % des exportations de l’UE vers la Chine. À l’inverse, des pays comme l’Irlande et le Luxembourg sont les seuls à afficher un excédent commercial avec la Chine, grâce à des niches spécifiques comme les produits pharmaceutiques et financiers.En 2025, les perspectives restent incertaines. Avec une croissance chinoise prévue entre 4 et 5 % et une Europe confrontée à une stagnation économique (1,1 % de croissance estimée), les échanges pourraient ralentir. Pourtant, des opportunités subsistent, notamment dans les secteurs de la transition verte et des technologies avancées, où la coopération pourrait s’intensifier.En conclusion, les échanges commerciaux entre la Chine et l’UE, évalués à plus de 730 milliards d’euros annuels, témoignent d’une relation aussi lucrative que complexe. Alors que les deux blocs naviguent entre coopération et rivalité, l’avenir de ce partenariat dépendra de leur capacité à trouver un équilibre face aux défis géopolitiques et économiques croissants.

Le Pen jugée: que devient le RN?

Le Pen jugée: que devient le RN?

La condamnation de Marine Le Pen, prononcée le 31 mars par le tribunal correctionnel de Paris, continue de faire des vagues. Jugée coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national (devenu Rassemblement national), la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a écopé de quatre ans de prison, dont deux ferme sous bracelet électronique, d’une amende de 100 000 euros et, surtout, de cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate. Si cette décision compromet sa candidature à la présidentielle de 2027, une question plus profonde émerge: cette affaire marque-t-elle la fin de l’ascension de l’extrême droite en France ou un simple détour dans sa trajectoire?Marine Le Pen a dénoncé une « décision politique » sur TF1 le soir du verdict, quittant la salle d’audience avant la fin de la lecture pour marquer son désaccord. Elle a annoncé un appel et envisage de saisir le Conseil constitutionnel via une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), ainsi que la Cour européenne des droits de l’homme. La cour d’appel de Paris a indiqué, le 1er avril, qu’un nouveau procès pourrait aboutir à une décision d’ici l’été 2026, un calendrier qu’elle a qualifié de « très bonne nouvelle ». Mais au-delà de ces recours, le véritable enjeu réside ailleurs: qui portera les couleurs du RN en 2027 si elle reste inéligible?Jordan Bardella, président du parti, a fustigé un « déni de démocratie », mais refuse pour l’instant de se poser en successeur officiel. À Hénin-Beaumont, fief de Le Pen, les électeurs oscillent entre colère et désarroi. Pendant ce temps, la classe politique s’interroge : cette condamnation affaiblira-t-elle l’extrême droite ou renforcera-t-elle son discours victimaire ? François Bayrou, Premier ministre, a exprimé son « trouble » face à l’exécution immédiate, ouvrant la porte à une réflexion parlementaire , tandis que des voix à gauche, comme Marine Tondelier (EELV), insistent sur l’exemplarité des élus. La vraie question demeure : cette secousse judiciaire redessinera-t-elle le paysage politique français ?

Chine vs Taïwan: Une menace expliquée

Chine vs Taïwan: Une menace expliquée

La tension entre la Chine et Taïwan atteint un nouveau sommet alors que Pékin intensifie ses menaces militaires. Le 31 mars dernier, l’armée chinoise a lancé des manœuvres d’envergure autour de l’île, baptisées «Joint Sword-2025A», mobilisant 30 avions de combat et 8 navires de guerre en 24 heures, certains franchissant la ligne médiane du détroit de Taïwan. Ces exercices, qualifiés de « tirs réels de longue portée » par l’agence Xinhua, visent à simuler un blocus et des frappes sur des ports stratégiques, selon le ministère chinois de la Défense. Pékin justifie cette démonstration comme une «réponse nécessaire» aux positions indépendantistes du président taïwanais Lai Ching-te, qui refuse de reconnaître la souveraineté chinoise sur l’île.Taïwan, de son côté, a mis ses forces en état d’alerte, déployant navires et chasseurs pour contrer cette «provocation irrationnelle». Lai Ching-te a réaffirmé sa volonté de «défendre la démocratie» face à une Chine qui, selon lui, «resserre le nœud coulant» autour de l’île. Historiquement, la rivalité remonte à 1949, lorsque les nationalistes du Kuomintang se replièrent sur Taïwan après leur défaite face aux communistes de Mao Zedong. Depuis, Pékin considère Taïwan comme une province rebelle à réunifier, de gré ou de force.Les experts divergent sur les intentions chinoises. Valérie Niquet, de la Fondation pour la recherche stratégique, estime que «le risque d’invasion reste minime à court terme» en raison des défis logistiques – 150 km de mer à traverser – et des possibles représailles américaines. Cependant, la montée en puissance militaire de la Chine, avec un budget de défense en hausse de 7,2 % pour 2025, et des technologies comme des drones sous-marins pour couper les câbles de communication, inquiète. Les États-Unis, via le Taiwan Relations Act, maintiennent un soutien ambigu mais ferme, tandis que la menace d’un conflit global plane.

Trump frappe, France répond

Trump frappe, France répond

L’annonce choc de Donald Trump (78), président des États-Unis, le 2 avril dernier, a plongé l’économie mondiale dans une onde de choc sans précédent. En dévoilant des droits de douane massifs – 10 % sur toutes les importations, 20 % pour l’Union européenne et jusqu’à 34 % pour la Chine –, Trump a déclenché une guerre commerciale qui menace la stabilité globale. Présentée comme une « déclaration d’indépendance économique » lors d’un discours à la Maison Blanche, cette mesure vise à réduire le déficit commercial américain, qui s’élevait à 773 milliards de dollars en 2024. Mais les conséquences se font déjà sentir : les Bourses européennes ont chuté, Paris perdant 1,79 % à l’ouverture le 3 avril.En France, la réaction est immédiate et ferme. Emmanuel Macron a réuni à l’Élysée, le 3 avril, les représentants des filières touchées – aéronautique, luxe, spiritueux – pour dénoncer une décision « brutale et infondée ». Le président a promis une riposte en deux temps : une suspension des investissements français aux États-Unis et une coordination européenne pour des contre-mesures d’ici fin avril. Patrick Martin, président du Medef, a alerté sur « des centaines de milliers d’emplois menacés » et appelé à une réponse « très ferme et pragmatique ». Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a annoncé un Conseil national de l’industrie pour le 8 avril afin d’évaluer l’impact et accélérer les réformes.Les économistes s’inquiètent. La directrice du FMI, Kristalina Georgieva, a qualifié ces droits de douane de « risque majeur » pour l’économie mondiale, tandis que François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, redoute « plus d’inflation et moins de croissance ». Alors que Wall Street a clôturé en baisse de 5,97 % le 4 avril, la France et l’Europe cherchent à limiter les dégâts d’une tempête économique que Trump semble déterminé à amplifier.

Trump cible l’Iran et les Houthis

Trump cible l’Iran et les Houthis

Donald Trump (78), président des États-Unis, intensifie sa politique de « pression maximale » contre l’Iran pour empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire, tout en frappant les rebelles houthis au Yémen, alliés de l’Iran et hostiles à Israël. Depuis le 15 mars, les forces américaines ont lancé plus de 50 frappes sur les positions houthies, tuant au moins 53 personnes, dont cinq enfants, selon les rebelles. Ces opérations, les plus importantes du mandat de Trump, visent à neutraliser les attaques des Houthis en mer Rouge, qui perturbent le commerce mondial et ciblent des navires liés à Israël en solidarité avec les Palestiniens.Trump a averti l’Iran dans un message sur Truth Social le 17 mars : « Chaque tir des Houthis sera considéré comme un tir iranien, et l’Iran en subira des conséquences terribles ». Cette menace s’accompagne d’une lettre envoyée début mars à l’ayatollah Ali Khamenei (85), proposant des négociations sur le nucléaire iranien sous peine de frappes militaires. Téhéran, qui nie vouloir l’arme nucléaire, a rejeté tout dialogue direct sous sanctions et a promis une « riposte ferme » via les Gardiens de la Révolution. Les Houthis, eux, ont riposté en visant le porte-avions USS Harry Truman avec missiles et drones.Alors que l’Iran enrichit son uranium à 60 %, proche du seuil militaire, les experts s’inquiètent d’une escalade. Israël, favorable à une action dure, pourrait intervenir si Trump hésite. Entre diplomatie et menace militaire, Trump joue un jeu risqué au Moyen-Orient.

Trump fait trembler les marchés

Trump fait trembler les marchés

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2025, les marchés financiers mondiaux traversent une période de turbulences sans précédent. Les annonces répétées de droits de douane massifs, visant des partenaires commerciaux clés comme le Canada, le Mexique et la Chine, ont provoqué une onde de choc économique, faisant plonger les principaux indices boursiers. Mais quelles sont les raisons profondes de cet effondrement ? Explications.Dès le 2 avril 2025, Trump a signé un décret imposant des taxes de 25 % sur les importations en provenance du Canada et du Mexique, et de 10 % supplémentaires sur celles de Chine. Cette décision, entrée en vigueur le 5 avril, a été suivie de mesures de rétorsion : le Canada a annoncé des taxes sur 155 milliards de dollars canadiens de produits américains, tandis que la Chine a promis une riposte équivalente. Résultat : une guerre commerciale mondiale menace, et les investisseurs, pris de panique, vendent massivement. Le S&P 500 a chuté de 9,1 % et le Nasdaq de 9,8 % en une semaine, selon des posts sur X datés du 7 avril 2025, tandis que le Nikkei 225 japonais a perdu 8,7 % et le CAC 40 français 4,3 %.Les marchés redoutent plusieurs conséquences. D’abord, les droits de douane risquent de perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales, augmentant les coûts pour les entreprises et, in fine, les consommateurs. Représentants des médias note que des secteurs comme l’automobile ou la technologie, fortement dépendants des échanges internationaux, sont particulièrement vulnérables. Ensuite, l’incertitude politique sème le doute : Trump, inflexible, a déclaré le 7 avril sur Truth Social qu’il n’envisageait « aucune pause » dans son offensive douanière, renforçant les craintes d’une escalade. Enfin, la hausse du dollar, dopée par ces tensions, pèse sur les matières premières et les cryptomonnaies: le bitcoin est tombé sous les 94 000 dollars.Pourtant, certains analystes relativisent. Kathleen Brooks, chez XTB, citée par Représentants de la presse, explique que le dollar a repris du terrain après une chute initiale, les marchés ajustant leurs attentes sur la politique monétaire américaine. De plus, des voix comme celle d’Elon Musk, proche de Trump, plaident pour des accords de libre-échange avec l’Europe afin de limiter les dégâts. Mais pour l’heure, la stratégie protectionniste de Trump domine, et les pertes se chiffrent en billions : environ 9 600 milliards de dollars se sont évaporés depuis janvier, selon des estimations relayées sur X.Cette crise, qualifiée de « Trump krach » par certains, rappelle les soubresauts de 1929 ou 2008, sans encore atteindre leur ampleur. Reste que la confiance en la première puissance économique mondiale vacille, et le monde retient son souffle face à un président qui semble jouer un jeu risqué avec l’économie globale.

Pénurie de médicaments en France

Pénurie de médicaments en France

Depuis plusieurs années, la France fait face à une pénurie croissante de médicaments, un problème qui s’aggrave et touche désormais des traitements essentiels. En 2023, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a recensé 4 925 signalements de ruptures ou risques de ruptures, contre 3 761 en 2022 et seulement 44 en 2008. Mais quelles sont les causes de cette crise qui inquiète patients et soignants ?La mondialisation de la production est un facteur clé. Environ 80 % des principes actifs des médicaments vendus en France proviennent d’Asie, notamment de Chine et d’Inde, rendant le pays vulnérable aux perturbations des chaînes d’approvisionnement. La pandémie de Covid-19 a révélé cette dépendance lorsque l’Inde a suspendu l’exportation de paracétamol en 2020. À cela s’ajoute la concentration de la production : selon Nathalie Coutinet, économiste, « 40 % des génériques sont fabriqués par deux laboratoires dans le monde », ce qui amplifie les risques en cas de problème.Un autre facteur est la faible rentabilité des médicaments anciens. Les traitements dits « matures », comme l’amoxicilline ou les anticancéreux génériques, sont peu coûteux – souvent moins de 25 € – et donc délaissés par les industriels au profit de molécules innovantes plus lucratives. En France, où les prix sont fixés par l’État et parmi les plus bas d’Europe, les laboratoires privilégient parfois d’autres marchés, accentuant les tensions.Les conséquences sont lourdes. Une étude de France Assos Santé révèle qu’un Français sur quatre a été confronté à une pénurie, 45 % devant reporter ou modifier leur traitement. Pour les anticancéreux ou les antibiotiques, ces ruptures peuvent être fatales. Face à cela, le gouvernement a lancé une feuille de route 2024-2027, prévoyant des stocks obligatoires de quatre mois pour les médicaments critiques et des incitations à la relocalisation (Ministère de l’Économie, 26 février 2024). Pourtant, les experts doutent : la production européenne reste limitée, et les sanctions de 8 millions d’euros infligées en 2024 à des laboratoires comme Biogaran ne résolvent pas les causes structurelles.Si des progrès sont notables – comme l’amélioration de l’approvisionnement en amoxicilline fin 2023, la situation reste fragile. Sans une stratégie européenne coordonnée et une réforme du modèle économique pharmaceutique, la France risque de voir ce problème perdurer.

France: Les nouveautés 2025

France: Les nouveautés 2025

À partir d’avril 2025, la France verra plusieurs changements significatifs affecter le quotidien des citoyens. Ces évolutions, ancrées dans des décisions gouvernementales et des réformes récentes, touchent des domaines variés comme les aides sociales, le chômage, la santé ou encore les voyages. Voici ce qu’il faut retenir.Dès le 1er avril, les aides sociales connaîtront une revalorisation. Selon aux représentants des médias, le Revenu de Solidarité Active (RSA) augmentera de 1,7 %, passant de 635,71 € à 646,52 € pour une personne seule. L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) suivra la même hausse, atteignant 1 033,32 € pour un bénéficiaire sans ressources. La prime d’activité sera également ajustée, soutenant ainsi le pouvoir d’achat face à l’inflation.Côté emploi, une nouvelle convention d’assurance chômage entre en vigueur le 1er avril, selon France Travail (30 mars 2025). L’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) sera mensualisée sur une base fixe de 30 jours, simplifiant les versements mais réduisant légèrement les droits annuels de certains allocataires. Les seniors verront les seuils d’âge pour une indemnisation prolongée repoussés à 55 ans (22,5 mois) et 57 ans (27 mois). Pour les créateurs d’entreprise, l’Aide à la Reprise ou Création d’Entreprise (ARCE) impose une nouvelle condition : pas de CDI à temps plein pour le second versement.La santé n’est pas en reste. Le programme M’T Dents devient annuel dès le 1er avril, offrant un examen bucco-dentaire gratuit chaque année aux 3-24 ans, pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie. Par ailleurs, les indemnités journalières pour arrêts maladie dans le privé seront plafonnées à 1,4 fois le SMIC, contre 1,8 auparavant, une mesure visant à réduire les coûts.Pour les voyageurs, une autorisation électronique de voyage (ETA) devient obligatoire dès le 2 avril pour entrer au Royaume-Uni. Coûtant 12 € (puis 16 € à partir du 9 avril), elle est valide deux ans. Enfin, le prêt à taux zéro (PTZ) s’élargit à tous les logements neufs jusqu’en 2027, facilitant l’accès à la propriété.Ces changements, bien que pratiques pour certains, soulèvent des questions sur leur impact à long terme, notamment sur les plus précaires. Avril 2025 marque ainsi une étape clé dans l’adaptation des politiques françaises aux défis actuels.

Bolloré face à un scandale africain

Bolloré face à un scandale africain

Le milliardaire français Vincent Bolloré, figure emblématique de l’industrie et des médias, est à nouveau au cœur d’une tempête judiciaire liée à ses activités en Afrique. En mars 2025, onze ONG regroupées sous le collectif Restitution Afrique ont déposé une plainte auprès du Parquet national financier (PNF) à Paris, accusant Bolloré SE, Vincent Bolloré et son fils Cyrille de « recel » et « blanchiment » dans l’exploitation de concessions portuaires en Afrique de l’Ouest. Ce scandale, qui fait écho à des années de controverses, remet en lumière les pratiques du groupe Bolloré sur le continent.L’affaire trouve ses racines dans la gestion de ports stratégiques, notamment à Lomé (Togo) et Conakry (Guinée). Selon aux représentants des médias, les magistrats soupçonnent depuis 2018 que le groupe a utilisé sa filiale Havas pour des services de conseil politique sous-facturés, facilitant l’obtention frauduleuse de ces concessions en échange de soutiens aux dirigeants locaux, comme Faure Gnassingbé et Alpha Condé. En 2021, Bolloré avait reconnu sa culpabilité via une procédure de « plaider coupable », acceptant une amende de 375 000 €, mais le tribunal avait rejeté cet accord, ouvrant la voie à un procès. En juin 2024, le PNF a requis un procès pour corruption, une décision toujours en attente.La plainte de 2025 va plus loin, ciblant les 5,7 milliards d’euros issus de la vente de Bolloré Africa Logistics à MSC en 2022. Les ONG estiment que ces profits proviennent d’activités illicites et exigent leur restitution aux populations africaines, s’appuyant sur une loi française de 2021. Le collectif dénonce un « système de corruption » bâti sur des liens étroits avec les élites politiques, citant des relations avec des chefs d’État comme Paul Biya (Cameroun) ou Denis Sassou-Nguesso (Congo).Malgré la cession de ses activités logistiques, Bolloré reste actif en Afrique via des plantations (Socfin), également critiquées pour des violations des droits humains. Le Norwegian Government Pension Fund Global, actionnaire minoritaire, a donné deux ans au groupe pour améliorer les conditions des travailleurs au Cameroun. Ces affaires entachent l’image d’un empire qui, pendant des décennies, a généré jusqu’à 80 % de ses profits en Afrique.Vincent Bolloré conteste ces accusations, ses avocats qualifiant le dossier de « juridiquement vide ». Mais ce scandale, amplifié par des posts sur X qualifiant Bolloré de « pilleur » du continent, pourrait marquer un tournant pour le magnat breton.

Trump persiste, France en alerte

Trump persiste, France en alerte

Donald Trump (78), président des États-Unis, persiste dans sa politique de tariffs massifs, annoncés le 2 avril : 10 % sur toutes les importations, 20 % pour l’Union européenne et 34 % pour la Chine. Cette décision, qualifiée de « remède économique » par Trump, a plongé les marchés dans le chaos : Wall Street a chuté de 5,97 % le 4 avril, tandis que le CAC 40 à Paris a perdu 3,8 %. La France, inquiète, voit ses exportations vers les États-Unis – 48 milliards d’euros en 2024 – menacées.Face à cette escalade, Emmanuel Macron a réagi avec fermeté. Lors d’une réunion à l’Élysée le 6 avril, il a promis des « contre-mesures coordonnées » avec l’UE, incluant des taxes sur les produits américains comme le bourbon. Le Medef alerte sur « des dizaines de milliers d’emplois en danger » dans l’aéronautique et le luxe. Le FMI redoute une récession mondiale, et la Banque de France anticipe une inflation accrue. Alors que Trump reste inflexible – « Je ne reculerai jamais », a-t-il déclaré sur Truth Social –, la France cherche à protéger son économie dans cette tempête commerciale.

Trump-Chine: Guerre commerciale

Trump-Chine: Guerre commerciale

Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025, Donald Trump (78) a déclenché une guerre commerciale sans précédent avec la Chine, marquée par des droits de douane massifs et des contre-mesures chinoises. Cette escalade, qui menace l’économie mondiale, a des répercussions profondes sur les marchés, les chaînes d’approvisionnement et les relations géopolitiques. Cet article explore les origines de ce conflit, ses conséquences immédiates et les défis à venir.Dès mars 2025, Trump a imposé des tarifs douaniers de 25 % sur les importations en provenance du Mexique et du Canada, mais c’est avec la Chine que la confrontation a atteint un sommet. Début avril, il a annoncé des droits de douane universels de 10 % sur toutes les importations, avec des tarifs spécifiques pour la Chine grimpant jusqu’à 145 %. Ces mesures, présentées comme un moyen de protéger l’économie américaine et de réduire un déficit commercial de 971 milliards de dollars en 2024, ont provoqué une onde de choc. La Chine a riposté avec des droits de 125 % sur les produits américains, notamment l’agriculture et les technologies, et a restreint l’exportation de minéraux stratégiques comme le lithium et les terres rares, essentiels pour les industries de haute technologie.Les marchés financiers ont immédiatement réagi. Wall Street a chuté de 3 % en une semaine, tandis que les bourses asiatiques, dont Shanghai et Tokyo, ont perdu entre 2 et 4 %. La volatilité a poussé les investisseurs vers des valeurs refuges comme l’or, dont le prix a grimpé de 5 % depuis avril. Le dollar, bien que soutenu par la politique de la Réserve fédérale, a vacillé face à l’euro, reflétant l’incertitude. Les économistes prévoient une inflation mondiale de 3 à 4 % en 2025, alimentée par la hausse des coûts des biens importés, notamment l’électronique et l’habillement.Les conséquences économiques sont particulièrement lourdes pour les consommateurs américains. Les prix des produits chinois, des smartphones aux vêtements, ont augmenté de 4,2 % en moyenne. Une analyse de Goldman Sachs estime que les tarifs pourraient coûter 1 200 dollars par an à chaque ménage américain. Les entreprises, confrontées à des coûts accrus, réduisent leurs investissements : General Electric a annoncé une baisse de 15 % de ses dépenses en recherche pour 2025. Les chaînes d’approvisionnement, déjà fragilisées par la pandémie, sont à nouveau sous pression, avec des délais de livraison allongés de 20 % pour les composants électroniques.La Chine, bien que résiliente, n’est pas épargnée. Ses exportations vers les États-Unis, qui représentent 15 % de son PIB, ont chuté de 8 % depuis mars. Pékin a répondu par des mesures de soutien à ses industries, injectant 200 milliards de yuans dans les secteurs technologiques et agricoles. Cependant, la restriction des minéraux stratégiques pourrait se retourner contre elle, car des pays comme l’Australie et le Chili cherchent à combler le vide, attirant des investissements étrangers.Au-delà de l’économie, cette guerre commerciale exacerbe les tensions géopolitiques. Contrairement à son premier mandat, Trump n’a pas engagé de dialogue direct avec Xi Jinping, laissant peu de place à une désescalade. La demande de Trump que la Chine vende TikTok aux États-Unis, sous peine de sanctions supplémentaires, a été perçue comme une provocation. Pékin, de son côté, renforce ses alliances avec des pays comme la Russie et l’Iran, compliquant davantage le paysage international.Les partenaires commerciaux des États-Unis, comme l’Union européenne et le Japon, sont également touchés. L’UE, craignant une récession après une contraction de 0,4 % en 2024, envisage des représailles si les tarifs universels persistent. Le Japon, dépendant des exportations automobiles, a vu sa devise s’affaiblir de 3 % face au dollar. Le Mexique, initialement visé par les tarifs, a obtenu un répit après des négociations sur la sécurité frontalière, mais reste vulnérable à une reprise des hostilités commerciales.Cette guerre commerciale révèle les limites de la stratégie de Trump. Si elle vise à relocaliser l’industrie, seuls 2 % des emplois manufacturiers ont été rapatriés depuis janvier, selon les données du Bureau of Labor Statistics. En revanche, les petites entreprises américaines, moins capables d’absorber les coûts, licencient : 50 000 emplois ont été supprimés dans le commerce de détail depuis mars. À long terme, les économistes, dont Kenneth Rogoff, avertissent que les tarifs pourraient réduire le PIB mondial de 1 à 2 % d’ici 2027.Pour l’instant, aucune issue claire ne se dessine. Trump a laissé entendre que les tarifs pourraient être ajustés si la Chine fait des concessions, mais Pékin semble prêt à prolonger le bras de fer. Les négociations, si elles ont lieu, seront ardues, car les deux puissances défendent des intérêts irréconciliables. Pendant ce temps, le reste du monde, des agriculteurs américains aux usines chinoises, paie le prix d’une confrontation aux conséquences immenses.