Hand/Euro-2024: les Bleues peuvent déjà voir plus loin
Après un match tout en maîtrise contre la Pologne en entrée, les Bleues ont l'occasion de s'ouvrir la porte du tour principal de l'Euro de handball dès samedi face à l'Espagne (18h00).
Alors que les deux meilleures équipes des six groupes de quatre du tour préliminaire rejoindront la phase suivante, les Françaises, qui comptent deux points comme les Espagnoles, peuvent quasiment s'assurer de faire leurs bagages pour rejoindre la Hongrie et Debrecen pour la suite de la compétition.
Cela pourrait d'ailleurs être le cas avant même qu'elles foulent le parquet de la St. Jakobshalle de Bâle en fonction du résultat du match entre la Pologne et le Portugal (samedi 15h30).
Mais avant de sortir la calculatrice ou de s'emparer de leur passeport, les vice-championnes olympiques à Paris doivent d'abord confirmer.
Et le sélectionneur, Sébastien Gardillou, est clair: "Je n'aime pas jouer l'Espagne", dit-il, car "c'est un adversaire rigoureux" qui pose toujours "des problèmes" à la France.
La dernière fois ne remonte pas à si loin. C'était vendredi dernier, à Saint-Chamond (Loire) en match de préparation que les Espagnoles ont remporté 28-27.
- Effectif en reconstruction -
L'effectif du sélectionneur Ambros Martin a surtout beaucoup évolué depuis les Jeux olympiques cet été à Paris, où ses joueuses avaient aligné cinq défaites en autant de rencontres - dont une contre la France (32-24) -, échouant à 12e et dernière place du tournoi.
Pas moins de onze joueuses présentes en Suisse n'étaient pas de l'aventure olympique, et certaines ont fait du mal à l'équipe de France dans la Loire, à l'image de l'arrière gauche Danila So Delgado, qui s'est illustrée avec un 7/12 au tir.
"Une joueuse puissante, et dont la puissance s'exprime par la vitesse", analyse Sébastien Gardillou, qui a trouvé l'Espagnole de 23 ans "très à l'aise, trop à l'aise contre" les Françaises.
Le nouveau sélectionneur des Bleues ne fait néanmoins pas grand cas de cette défaite en amont de la compétition. C'était "un tout autre contexte", a-t-il relativisé. "Au-delà du fait que ce soit un match de préparation, c'est une équipe que l'on connaissait peu", a-t-il ajouté.
"C'est une équipe atypique, qui joue dans les petits espaces, avec des pivots très imposantes. On sait aujourd'hui les points forts qu'elles ont et il faut absolument qu'on rectifie tout ça pour demain (samedi)", abonde Chloé Valentini.
L'ailière gauche de 29 ans et ses coéquipières arrivent en tout cas pleines de confiance, lancées parfaitement dans le bain par leur large succès contre la Pologne jeudi soir (35-22) avec un match de grande qualité et une entame de feu.
"On est ressorties avec le sourire et de la fierté, il faut s'appuyer là-dessus", avance l'ailière Pauline Coatanea, étincelante contre les Polonaises avec un sans faute au tir (5/5).
Même si leur adversaire de samedi va évidemment "monter d'un cran", précise-t-elle, "si on aborde le match de l'Espagne comme on l'a abordé hier (jeudi), ce ne sera pas la même rencontre que la semaine dernière". Et ce sera surtout l'occasion idéale de monter en puissance.
(S.A.Dudajev--DTZ)