Deutsche Tageszeitung - NBA: Kenny Atkinson, l'entraîneur à l'accent français de la sensation Cleveland

NBA: Kenny Atkinson, l'entraîneur à l'accent français de la sensation Cleveland


NBA: Kenny Atkinson, l'entraîneur à l'accent français de la sensation Cleveland
NBA: Kenny Atkinson, l'entraîneur à l'accent français de la sensation Cleveland / Photo: © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

L'entraîneur américain Kenny Atkinson dirige depuis juin Cleveland, l'équipe frisson du début de saison NBA, après un parcours qui l'a beaucoup mené en France, notamment cet été dans le staff des Bleus vice-champions olympiques à Paris.

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Bien que les Cavaliers aient subi leur première défaite mardi sur le parquet du champion Boston (120-117), leurs 15 victoires d'affilée pour débuter la saison ont marqué les esprits.

Les Cavaliers, au rythme électrique et à la circulation de balle fluide, mènent la NBA à la moyenne de points marqués et au ratio offensif (nombre de points marqué pour 100 possessions). Ils s'appuient sur Donovan Mitchell (25,3 points de moyenne) mais surtout sur des menaces multiples, avec six joueurs à plus de 10 points de moyenne.

"C'est assez rare. Nous avons cette incroyable alchimie et cette immense compréhension et respect les uns pour les autres. C'est beau à voir", avait commenté Atkinson avant de connaître sa première défaire à la tête des "Cavs", évidemment en tête à l'Est.

- Son deuxième club NBA -

"Ce qui m'impressionne dans leur équipe c'est la division des dangers et leur capital de confiance collectif, en plus de posséder deux +big men+ très forts", a salué l'ex-entraîneur Jacques Monclar sur beIN Sports, évoquant les deux intérieurs en forme Evan Mobley et Jarrett Allen.

Derrière cette réussite se trouve un nouveau coach, Kenny Atkinson, nommé fin juin pour remplacer J.B. Bickerstaff, après une élimination au 2e tour des play-offs par Boston.

L'Américain âgé de 57 ans dirige sa deuxième équipe NBA après Brooklyn de 2016 à 2020, qu'il avait récupéré en déliquescence puis mené en play-offs en 2019.

Atkinson a fait ses armes et son réseaux en tant qu'adjoint auprès d'entraîneurs réputés à New York (2008-2012, Mike D'Antoni), Atlanta (2012-2016, Mike Budenholzer) puis aux Golden State Warriors auprès de Steve Kerr (2021-2024), avec un titre de champion à la clef en 2022.

Avant ce parcours classique de coach NBA, l'ex-meneur né à New-York avait usé dans l'ombre les parquets européens et notamment français en tant que joueur, d'abord à Montpellier en 1999 puis à Golbey-Epinal, Mulhouse, Evreux et Nantes.

Devenu assistant à Paris, il avait été appelé par Houston en 2007 pour superviser le développement de joueurs et débuté ainsi son aventure NBA.

- "Atout" -

Atkinson est revenu en France cet été en tant qu'adjoint de Vincent Collet, pour mener l'équipe de France à la médaille d'argent aux Jeux olympiques de Paris.

Collet avait expliqué à quel point l'Américain avait été précieux par son travail d'analyse des adversaires, notamment des joueurs NBA.

Après deux allers-retours aux Etats-Unis suite à sa nomination, Atkinson s'était montré habité sur le banc des Bleus lors d'une phase finale folle à Bercy, jusqu'au match pour l'or perdu contre les Etats-Unis.

Parmi les tauliers français, Nando De Colo avait aimé côtoyer "une culture différente", et Evan Fournier de souligner "sa connaissance du jeu et des joueurs NBA".

"Le fait d'avoir quelqu'un qui connaît ces joueurs-là, qui connaît leurs tendances personnelles, qui connaît leurs faiblesses, c'est un gros atout", avait ajouté le tricolore aux 12 saisons NBA parti cet été à l'Olympiakos.

De son aventure avec les Bleus, Atkinson a conservé "six concepts que je veux appliquer en NBA", avait-il indiqué dans une interview avec la fédération française de basket.

Plus que des concepts, Atkinson a en partie amené avec lui Vincent Collet, qui, après 15 ans à la tête de l'équipe nationale et de différents clubs français, officie désormais en tant que consultant pour Cleveland, sans faire partie du staff.

Si les play-offs sont encore lointains, le début de saison et la qualité du jeu déployés peuvent faire rêver la franchise de l'Ohio, huit ans après son seul titre dans le sillage de LeBron James (2016).

(O.Tatarinov--DTZ)