Euro-2024: Espagne-Italie en approche, l'Angleterre en scène
C'est la journée du patrimoine à l'Euro-2024 avec trois monuments du football mondial en lice jeudi: l'Espagne renaissante défie l'Italie, championne sortante, et l'Angleterre, éternelle candidate aux titres, veut rectifier contre le Danemark une première impression mitigée.
En apéritif à 15h00, la Serbie a arraché le point du match nul 1-1 face à la Slovénie, égalisant au bout du temps additionnel. Au classement du groupe C, les Slovènes sont provisoirement deuxièmes du groupe avec 2 points, derrière l'Angleterre (3 pts) et devant le Danemark et la Serbie, un point chacun.
Mais le patron de la Fédération serbe a menacé jeudi de retirer son équipe de la compétition après avoir entendu la veille des supporters scander des slogans hostiles à son pays lors du match Croatie-Albanie (2-2).
Avec le choc Espagne-Italie de la soirée, un monument sera en danger! Schalke 04 a perdu depuis longtemps sa splendeur des années 2000 et végète désormais en 2e division allemande. Mais son imposant stade à Gelsenkirchen renoue le temps d'un soir avec les frissons des soirées européennes.
C'est même un classique que accueille l'Arena Aufschalke: pour la cinquième édition consécutive, les routes de l'Italie et de l'Espagne se croisent lors d'un Euro.
Ce 41e épisode de la rivalité italo-espagnole est le deuxième gros choc de ce tournoi allemand après la démonstration de l'Espagne face à la Croatie (3-0), dans ce même groupe B.
Après la finale de l'Euro-2012 largement dominée par la Roja (4-0) ou la demi-finale du dernier Euro décidé aux tirs au but en faveur de l'Italie, les deux équipes se retrouvent pour la finale officieuse du groupe B: le vainqueur, s'il y en a un, aura son billet pour les huitièmes et une option sur la première place.
- "Finale de Coupe du monde" -
Les presses italienne et espagnole ont salivé avant ce sommet: "Le classico européen", titre AS quand la Gazzetta dello Sport a mis à sa Une un montage de Luciano Spalletti habillé en torero agitant une cape bleue, comme le maillot italien, devant le taureau espagnol.
A Rome, l'équipementier de l'Italie a déployé pour lui souhaiter bonne chance un gigantesque maillot azzurro sur les marches qui surplombent la célèbre place... d'Espagne.
Trois ans après son sacre inattendu à Wembley, la Nazionale ne part pas avec les faveurs des pronostics après avoir difficilement battu l'Albanie pour son premier match (2-1).
Elle a au moins montré une belle force de caractère, après avoir encaissé un but seulement vingt-trois secondes après le coup d'envoi. Du caractère, c'est ce que Spalletti a érigé en quasi priorité.
"Il faudra garder pendant 90 minutes le même niveau d'intensité, jouer rapidement, si on ne fait pas ça, ils vont nous faire mal", a-t-il pronostiqué.
Au bout du combat, il y a une qualification en huitièmes de finale à aller chercher avant même le troisième match de groupe. Car l'Albanie et la Croatie, incapables de se départager mercredi (2-2), n'ont récolté qu'un point en deux matches.
L'Angleterre, vice-championne d'Europe, est aussi aux portes du prochain tour, à la faveur d'une première victoire maîtrisée, à défaut d'être emballante, contre la Serbie (1-0).
- Deschamps optimiste pour Mbappé -
"On est contents d'avoir obtenu ce résultat mais on sait qu'on devra être meilleurs contre une équipe danoise redoutable", a reconnu jeudi le sélectionneur Gareth Southgate.
Ses "Three Lions" ont montré deux visages au premier match: appliqués et parfois réjouissants avant la mi-temps, plus résilients et moins enthousiasmants après.
Or, ils savent combien les duels face au Danemark peuvent être relevés. A l'Euro précédent, il avait fallu aux Anglais une prolongation en demi-finales pour se défaire des Scandinaves (2-1).
Les Danois n'ont pas démarré l'Euro du bon pied, toutefois. Ils ont concédé un match nul inattendu contre la Slovénie de Jan Oblak et Benjamin Sesko (1-1), ce qui complique leur mission qualification.
Du côté de l'équipe de France, Didier Deschamps a donné des nouvelles de son capitaine Kylian Mbappé, victime d'une fracture du nez lundi contre l'Autriche (1-0).
"Tout va dans le bon sens. Après le choc important qu'il a eu, hier (mercredi) il a pu sortir et faire un peu d'activités. Ce sera le cas ce soir. Cela évolue dans le bon sens. On va faire en sorte pour qu'il soit disponible", a déclaré le sélectionneur à la veille d'un choc face aux Pays-Bas.
(N.Loginovsky--DTZ)