Ligue Europa: l'OM doit entretenir sa flamme
Au lendemain de l'arrivée de la flamme olympique à Marseille, l'OM joue sa saison jeudi (21h00) en demi-finale retour de Ligue Europa, à Bergame, face à l'Atalanta, sans être favori, mais avec plusieurs motifs d'espoir.
A l'aller, dans un stade Vélodrome en fusion, les Marseillais ont dominé la "Dea", actuelle 5e du championnat italien, sans toutefois réussir à l'emporter (1-1) et se présenter jeudi en Italie avec une petite avance à défendre.
"A l'aller, on a fait le match qu'on voulait faire, presque parfait" a estimé Jordan Veretout mercredi. "Il manquait cette victoire mais on est l'Olympique de Marseille: on a montré au cours de cette campagne européenne, qu'on pouvait mettre de nombreuses équipes en difficulté et il va falloir faire encore mieux demain (jeudi) si on veut l'emporter ici".
Tout reste à faire pour les hommes de Jean-Louis Gasset qui, comme souvent ces dernières saisons, ont trouvé dans une épopée européenne, un moyen de sauver une saison totalement ratée en championnat.
Neuvième de Ligue 1 (avec un match en moins et un calendrier assez favorable), l'OM au gré d'une crise de gouvernance en début de saison, de la valse de ses entraineurs et des contre-performances de ses joueurs, a fortement compromis ses chances de disputer une Coupe d'Europe l'an prochain à cause de son parcours en championnat.
Mais les Marseillais se qualifieraient miraculeusement pour la prochaine Ligue des champions s'ils parvenaient à remporter la C3.
L'OM a encore son destin entre les mains et peut compter sur sa bonne étoile européenne pour le forcer définitivement.
Son passé plaide pour le club qui dispute face à l’Atalanta sa troisième demi-finale européenne en sept ans, la neuvième de son histoire.
- Reposé, au complet -
Contrairement à son adversaire, sur le pont en Serie A le week-end dernier (victoire 2-1 face à la Salernitana), Marseille a été dispensé de championnat par la Ligue et se présente en Italie plus frais que Bergame.
Pour la première fois depuis son arrivée au chevet du groupe en février, Jean-Louis Gasset dispose de son effectif quasiment au complet et n'aura pas à bricoler pour composer son équipe.
"On a +monté+ le physique de certains pour arriver à un bon niveau", s'est réjoui l'entraîneur marseillais. "Les dernières semaines ont été pénibles pour que tout le monde soit prêt physiquement le jour J (jeudi, NDLR). Là, on est bien".
Valentin Rongier et Bilal Nadir sont toujours blessés, Jean Onana, Pape Gueye, et Ulisses Garcia, pas inscrits sur la liste de l'UEFA, mais l'infirmerie marseillaise, pleine depuis cet hiver, s'est considérablement vidée ces derniers jours et tout le monde est désormais disponible.
A commencer par Samuel Gigot, le capitaine olympien, suspendu lors du match aller. Ou Quentin Merlin, annoncé blessé au Vélodrome la semaine passée, qui est finalement entré en jeu pour une demi-heure et qui devrait débuter à Bergame.
Reposé, au complet, l'OM pourra également compter sur un petit contingent de supporters en Italie.
Le stade de Bergame, en travaux, ne peut accueillir que 765 d'entre eux dans le parcage visiteurs. Hostiles à faire le déplacement dans ces conditions, les South Winners seront finalement du voyage comme les autres associations de supporters.
Ils auront participé la veille à l'arrivée de la flamme olympique à Marseille grâce à leur savoir-faire en matière de "tifo".
Tout comme les gloires actuelles et passées du club: Valentin Rongier, l'habituel capitaine, Jean-Pierre Papin ou encore Basile Boli seront parmi les relais de la flamme dans la cité phocéenne.
Avant de pousser derrière l'OM qui, dans un autre registre, doit entretenir sa flamme.
(O.Tatarinov--DTZ)