L1: maestro face à Lens, Bentaleb dans son jardin à Lille
Auteur d'une passe décisive lumineuse pour l'ouverture d'Edon Zhegrova, le milieu de terrain Nabil Bentaleb a éclairé le jeu du Losc, et une bonne partie du derby contre Lens, remporté par son équipe (2-1) vendredi.
À 29 ans, Nabil Bentaleb a brillé pour ses débuts tardifs dans le derby du Nord, en ouverture de la 27e journée de Ligue 1. Il n'était entré que pour les deux dernières minutes au match aller (1-1, 8 octobre 2023), retrouvant tout juste la compétition après une blessure au mollet qui avait retardé ses débuts avec le Losc.
Le natif de Lille, qui a grandi dans le quartier populaire de Wazemmes, n'a pas manqué son rendez-vous au cours d'une soirée où son équipe a saisi l'occasion de mettre à distance un concurrent direct pour les places qualificatives pour la prochaine Ligue des champions.
Après neuf minutes, l'international algérien a adressé une magnifique passe du pied gauche, de plus de quarante mètres depuis le rond central, à Edon Zhegrova, auteur de l'ouverture du score et, dans cette action, dominateur dans son duel avec Facundo Medina.
Le but de l'ailier kosovar doit beaucoup au coup de génie de Nabil Bentaleb dont la passe sans élan a surpris tout le bloc lensois. Le symbole d'une première période au plus que parfait pour l'international algérien qui avait déjà touché 39 ballons à la mi-temps et affichait 96% de passes réussies (24/25, 44/48 au total), dont beaucoup dans le sens du jeu.
- Une vision du jeu précieuse -
Derrière le bilan statistique, il y a aussi tout ce que l'ancien joueur de Tottenham et de Schalke 04 apporte au Losc depuis son arrivée l'été dernier (libre) en provenance d'Angers.
Sa vision du jeu et sa technique lui permettent de réussir des passes en première intention qui cassent les lignes et accélèrent le jeu de son équipe, ce que le Lillois a réalisé à la perfection face à Lens.
Maître technique, Nabil Bentaleb est aussi devenu un taulier du vestiaire. Contre Lens vendredi, il était le troisième Lillois le plus âgé du onze de départ (derrière Benjamin André et Ismaily, 34 ans tous les deux) et c'est logiquement qu'il s'est interposé devant le mauvais geste de Facundo Medina, coupable d'avoir dégagé violemment un ballon sur Tiago Santos (63e) malgré le coup de sifflet de l'arbitre juste avant.
Si sa dernière demi-heure a été un peu moins éblouissante, notamment parce que les Lillois ont moins eu le ballon et que Lens a montré une réaction d'orgueil à l'image de sa capacité de résilience, Nabil Bentaleb a montré combien il était indispensable à l'équilibre de cette équipe. Homme du derby, il est en plus parvenu à être décisif.
(A.Nikiforov--DTZ)