Top 14: un de chute pour l'UBB, battue sur le fil par le Racing 92
Chaban est tombé. Le leader Bordeaux-Bègles a perdu son invincibilité à domicile, battu par le Racing 92 (16-13) sur une pénalité après la sirène de son ancien ouvreur Ben Volavola, dimanche soir en clôture de la 18e journée de Top 14.
"On est en alerte rouge", avait confié, soucieux, Christophe Urios avant la venue des Franciliens, au regard des absents dans ses rangs, entre blessés et internationaux non libérés, avec des secteurs démunis.
Le manager girondin avait vu juste, même si son équipe a eu les opportunités pour se mettre à l'abri bien avant ce "money-time" qui a souri aux hommes de Laurent Travers, revanchards après leur lourde défaite à l'aller dans leur antre couverte (37-14).
Malgré ce revers, le second de suite après Mayol la semaine dernière, l'UBB garde son trône mais voit Montpellier se rapprocher à cinq points avec un match en plus à jouer. Grâce à cette victoire, le Racing assoit sa place dans le Top 6, avec désormais six points d'avance sur son voisin parisien, 7e.
Les ciel et blanc ont bien mené leur barque sur les bords de la Garonne, privant leur hôte de ballon au début de match et s'installant devant au score grâce à deux pénalités de Machenaud (0-6, 7e).
Comme un symbole, c'est Tameifuna, ex du Racing déjà décisif la saison dernière en quart de finale de la Coupe d'Europe, qui a planté la première banderille en conclusion d'une pénaltouche et d'une grosse séquence devant la ligne visiteuse (18e).
Cela a permis aux joueurs de l'UBB de sortir de leur fébrilité initiale durant laquelle ils ont vu leur jeune ouvreur Matéo Garcia (19 ans), promu en l'absence de Jalibert et Trinh Duc, rater une pénalité quasiment toute faite.
Trop de pression ? Peut-être même s'il s'est bien repris par la suite en passant notamment une pénalité de 50 mètres face au vent.
Les deux équipes ont par la suite proposé deux grosses défenses, notamment celle du Racing qui a résisté à plusieurs grosses vagues girondines sans jamais rompre. Et quand cela été le cas, Lesgourgues a manqué de promptitude pour parachever une action mains-mains de deuxièmes lignes avec chistera au passage de Jolmes, grand bonhomme de ce premier acte (37e).
Après la pause, les visiteurs, gênés en touche, ont profité d'un lancer égaré par Lamothe pour contre-attaquer et en bout de ligne, Imhoff s'est joué d'un coup de pied par-dessus la défense girondine pour mettre les siens devant (10-13, 51).
Sans paniquer, Bordeaux est revenu au score par une pénalité longue distance de Garcia mais n'a pas pu enchaîner physiquement pour porter le coup de grâce.
Tout le contraire des coéquipiers de Camille Chat, virevoltant, qui ont récupérer la pénalité de la gagne à la dernière minute pour un plaquage haut qui a fait hurler Chaban. Sans trembler, Volavola l'a passée pour une victoire d'importance dans la course à la qualification.
(N.Loginovsky--DTZ)