Coupe de France: Bergerac s'offre Saint-Etienne et un quart historique
Après Versailles, Bergerac ! La magie de la Coupe de France a encore frappé avec la qualification historique en quarts de finale de Bergerac aux dépens de Saint-Etienne (1-0) dimanche à Périgueux.
Leader de son groupe de National 2 avec l'ambition de rejoindre le National, Bergerac n'en finit plus de surprendre.
S'il leur avait fallu les tirs au but pour sortir Metz en 32e, puis Créteil (National) au tour suivant, cette fois les hommes d'Erwan Lannuzel, jeune entraîneur qui monte destiné au monde professionnel, l'ont emporté dans le temps réglementaire grâce à un but de l'entrant Romain Escarpit à un quart d'heure de la fin.
"Franchement, c'est magnifique, a déclaré le héros du jour. Je viens récompenser le très bon travail de l'équipe depuis le début du match. On ne lâche rien, on se bat. On va bien en profiter tous ensemble car cela n'arrive pas tout le temps dans une carrière".
Au final, la victoire de Bergerac, qui s'était arrêté en 8e de finale il y a cinq ans face à Lille, est loin d'être usurpée et aurait pu être même un peu plus large avec davantage de réalisme de ses attaquants après l'ouverture du score, le buteur Escarpit s'emmêlant notamment les crayons après avoir dribblé Paul Bernardoni (89).
Les Verts, bons derniers de L1 mais ragaillardis par le succès en milieu de semaine à Angers, ont globalement dominé les débats mais de manière trop stérile sur un terrain bosselé pour inquiéter le portier local Pierre Laborde-Turon, qui n'a toujours pas encaissé de but dans cette édition après huit rencontres.
- Des Verts pas assez tueurs -
"On avait à cœur de se qualifier, on défend bien et voilà, un manque de concentration et on prend un but, a reconnu le capitaine stéphanois Timothée Kolodziejczak. Mais il faut être plus mordant devant le but sincèrement, faut avoir plus d'envie, être plus tueur".
Adil Aouchiche a eu deux occasions intéressantes d'ouvrir le score mais il a manqué de précision (10, 48).
Peu mise en danger, hormis un coup de pression avant la pause, l'ASSE est même revenue des vestiaires avec de meilleures intentions pour forcer le destin mais elle est tombée sur un Laborde-Turon vigilant et même déterminant sur une frappe soudaine du gauche de Denis Bouanga (59).
Le sang neuf injecté par les deux entraîneurs a redonné de l'allant, notamment côté bergeracois. A l'instar de leur premier acte, les amateurs ont mieux abordé le dernier quart d'heure et ont été récompensés suite à un débordement et un centre de Lucas Dumai repoussé par Mahdi Camara directement vers Escarpit qui n'a pas tremblé pour ajuster Bernardoni.
La réaction des Foréziens est intervenue quasiment dans la foulée avec une tentative de retourné raté de Bouanga qui a échu à Arnaud Nordin, mais ce dernier n'a pas su cadrer sa frappe. Comme un symbole.
(M.Dorokhin--DTZ)