L'Espagne va interdire les arômes dans le tabac à chauffer
Le gouvernement espagnol va interdire les arômes dans tous les dérivés du tabac, et en particulier dans le tabac à chauffer qui sera soumis aux mêmes règles que les cigarettes normales, a annoncé mardi la ministre de la Santé.
"Les arômes dans les produits dérivés du tabac (filtres, papier à cigarettes, capsules, etc) sont désormais interdits" et "le tabac à chauffer sera soumis à la même régulation que le tabac conventionnel", a écrit sur le réseau social X la ministre de la Santé Mónica García, à l'issue du conseil des ministres.
Les cigarettes aromatisées sont en effet interdites dans l'ensemble de l'Union européenne depuis 2020.
"La vente de tabac à chauffer qui contient des arômes est donc désormais interdite, et il devient obligatoire de faire figurer sur l'étiquette que ce produit est nocif pour la santé", précise un communiqué du ministère.
Cette mesure entrera en vigueur dans un délai de trois mois après sa publication au journal officiel mercredi.
Madame García a rappelé par ailleurs sur X que le gouvernement travaillait actuellement à l'élaboration d'un "plan global de prévention et de contrôle du tabagisme pour faire évoluer la réglementation concernant les machines à vapoter, les espaces sans fumée et d'autres aspects afin de prévenir les dépendances et protéger la santé publique".
La popularité des produits de tabac à chauffer, ou HTP, a explosé ces dernières années alors que l'industrie du tabac se tourne vers la commercialisation d'alternatives "sans fumée" aux cigarettes.
Souvent confondus avec les cigarettes électroniques, qui chauffent un liquide pouvant contenir de la nicotine mais sans combustion de tabac, les HTP utilisent une chaleur élevée pour décomposer la feuille de tabac, via un processus appelé pyrolyse, qui ne l'enflamme pas et ne la brûle pas, évitant ainsi de créer de la fumée.
L'Espagne compte encore un grand nombre de fumeurs même si leur nombre a fortement baissé. Environ 26% de la population adulte espagnole fume de façon quotidienne, un chiffre au-dessus de la moyenne mondiale (22,3%), selon le dernier rapport sur le tabagisme de l'OMS.
(W.Novokshonov--DTZ)