Deutsche Tageszeitung - L'opposant vénézuélien Gonzalez Urrutia attendu en Argentine puis en Uruguay

L'opposant vénézuélien Gonzalez Urrutia attendu en Argentine puis en Uruguay


L'opposant vénézuélien Gonzalez Urrutia attendu en Argentine puis en Uruguay
L'opposant vénézuélien Gonzalez Urrutia attendu en Argentine puis en Uruguay / Photo: © AFP/Archives

L'opposant vénézuélien Edmundo Gonzalez Urrutia, exilé en Espagne après la victoire contestée de Nicolas Maduro à la présidentielle de 2024, doit arriver en Argentine vendredi puis rencontrer les dirigeants argentin et uruguayen samedi dans le cadre de ce qu'il présente comme une "tournée latino-américaine".

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L'arrivée prévue de M. Gonzalez Urrutia en Argentine intervient alors que les autorités vénézuéliennes offrent une récompense de 100.000 dollars pour toute information permettant de le capturer et que les tensions entre Caracas et Buenos Aires se sont accrues à la suite de l'arrestation au Venezuela d'un gendarme argentin.

M. Gonzalez Urrutia, à qui l'Espagne a officiellement accordé l'asile le 20 décembre, a plusieurs fois promis de rentrer dans son pays pour "prendre ses fonctions" le 10 janvier à la place de M. Maduro.

L'ex-diplomate est attendu à Buenos Aires vendredi, a indiqué à l'AFP une source au sein de la présidence argentine, confirmant une déclaration de M. Gonzalez Urrutia.

"Notre tournée en Amérique latine commence. Premier arrêt: l'Argentine", a écrit ce dernier sur X jeudi soir.

L'opposant vénézuélien doit retrouver le président argentin Javier Milei à la Casa Rosada, le palais présidentiel, samedi matin. Il a appelé la communauté vénézuélienne d'Argentine à se mobiliser sur l'emblématique Place de Mai attenante lors de cette rencontre.

Il se rendra ensuite à Montevideo pour rencontrer le président uruguayen, Luis Lacalle Pou, et son ministre des Affaires étrangères Omar Paganini.

Cette réunion est prévue samedi après-midi au siège de la présidence et se veut "un signal de soutien" aux revendications de l'opposant, ont indiqué à l'AFP des sources au sein du gouvernement uruguayen.

- Asile politique -

L'Argentine et l'Uruguay ne reconnaissent pas la victoire à la présidentielle de Nicolas Maduro, à l'instar des Etats-Unis, de l'Union européenne et d'autres pays latino-américains.

M. Maduro a été proclamé vainqueur de la présidentielle du 28 juillet par le Conseil national électoral - considéré aux ordres du pouvoir - qui n'a toutefois pas publié le décompte exact des bureaux de vote, se disant victime d'un piratage informatique.

L'opposition vénézuélienne, qui crie à la fraude, a produit des procès-verbaux de plus de 80% des bureaux de vote et assure que son candidat l'a emporté avec plus de 67% des suffrages. Ces procès-verbaux ont été taxés de "faux" par le pouvoir.

M. Gonzalez Urrutia, qui s'était présenté au pied levé pour remplacer la cheffe de l'opposition Maria Corina Machado, déclarée inéligible, a trouvé refuge en Espagne en septembre tandis que Mme Machado vit dans la clandestinité au Venezuela depuis le scrutin.

- Gendarme détenu-

Les relations diplomatiques entre l'Argentine et le Venezuela ont été rompues par Caracas après que Javier Milei a remis en cause la réélection de Nicolas Maduro.

La sécurité de l'ambassade argentine à Caracas est depuis assurée par le Brésil. En mars, six collaborateurs de Mme Machado se sont réfugiés dans la représentation diplomatique. Cinq d'entre eux y sont toujours.

Les relations entre les deux pays se sont encore dégradées ces dernières semaines alors que le Venezuela détient un gendarme argentin qu'il accuse de "terrorisme", ce que Buenos Aires qualifie de "mensonge".

Vendredi, la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH) a exigé que Caracas fournisse des informations sur le lieu où se trouve le gendarme argentin Nahuel Gallo, arrêté le 8 décembre.

"Ses droits à la vie et à l'intégrité personnelle risquent de subir un préjudice irréparable au Venezuela", a estimé l'organe de l'Organisation des Etats américains (OEA).

L'OEA "condamne la détention arbitraire (du gendarme) par le régime vénézuélien", a par ailleurs déclaré dans un communiqué le secrétaire général de l'organisation, Luis Almagro.

Jeudi, l'Argentine a dit avoir déposé plainte contre le Venezuela devant la Cour pénale internationale (CPI) pour la "détention arbitraire et la disparition forcée" du gendarme de 33 ans, une démarche qualifiée de "spectacle gênant" par Yvan Gil, ministre des Affaires étrangères vénézuélien.

(U.Beriyev--DTZ)

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