Deutsche Tageszeitung - Les "Bibs" de Michelin rassemblés à Clermont-Ferrand en soutien à Vannes et Cholet

Les "Bibs" de Michelin rassemblés à Clermont-Ferrand en soutien à Vannes et Cholet


Les "Bibs" de Michelin rassemblés à Clermont-Ferrand en soutien à Vannes et Cholet
Les "Bibs" de Michelin rassemblés à Clermont-Ferrand en soutien à Vannes et Cholet / Photo: © AFP

"Une détresse monumentale": des salariés se sont rassemblés vendredi devant un site de Michelin à Clermont-Ferrand, où est situé le siège social du groupe, en soutien à leurs collègues de Vannes (Morbihan) et Cholet (Maine-et-Loire) dont les usines doivent fermer.

Taille du texte:

Environ 200 manifestants, salariés et syndicalistes réunis à l'appel de la CGT, brandissaient des drapeaux aux couleurs du syndicat mais aussi de la CFE-CGC, la CFDT et Sud, devant l'entrée de l'usine de La Combaude, qui fabrique des moules de cuisson et dont les portes étaient fermées.

Pour les salariés de Cholet et Vannes, "c'est un choc d'apprendre que l'usine dans laquelle ils travaillent depuis 15, 20, 30 ans va fermer. Il faut trouver des solutions. (...) Nous pensons fort à eux, c'est une détresse monumentale", a déclaré au micro le représentant de la CFDT Laurent Bador.

Le fabriquant de pneumatiques a annoncé mardi son intention de fermer d'ici 2026 les deux usines, qui emploient 1.254 salariés, invoquant la dégradation de la compétitivité en Europe et la concurrence asiatique.

Michelin emploie environ 9.000 personnes à Clermont-Ferrand, principalement dans le tertiaire.

Pour José Tarantini (CFE-CGC), "il y a de la colère de la façon dont l'employeur traite ses salariés et ses représentants syndicaux".

Certains représentants ont fait part de leur amertume que la mobilisation ne soit pas plus suivie à Clermont.

"Nous pensons aux familles mais aussi aux sous-traitants. C'est tout le tissu économique d'une région qui est touché", a témoigné Nathalie Goldaraz, 54 ans, dont 32 ans passés chez Michelin.

Des élus avaient fait le déplacement à l'image d'André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme: "Michelin a touché 50,4 millions d'aides publiques en 2023. Il faut faire en sorte que ces fonds publics ne servent pas à supprimer des sites de production, à supprimer de l'emploi", a-t-il déclaré, assurant "ne pas être un adversaire de Michelin", une entreprise à laquelle il se dit "attaché".

Des rassemblements ont également eu lieu à Vannes et Cholet.

La CGT, qui a appelé à la grève illimitée sur les sites clermontois, prévoit une manifestation mercredi qui s'achèvera devant le siège social du groupe et appelle à cette occasion des salariés de tous les sites Michelin en France à participer.

Un CSEC (Comité social et économique central) doit se tenir le même jour pour la présentation aux organisations syndicales du plan de fermeture des deux usines.

(W.Uljanov--DTZ)

En vedette

Visé par un mandat d'arrêt de la CPI, Netanyahu promet de "continuer à défendre" Israël

Après plus d'un an de conflit à Gaza, la Cour pénale internationale a provoqué la fureur d'Israël en émettant jeudi des mandats d'arrêt sans précédent contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

L'Iran cible d'une nouvelle résolution pour ses activités nucléaires "troublantes"

Un programme nucléaire "troublant": les diplomates occidentaux ont dressé jeudi à Vienne un réquisitoire sévère contre l'Iran et fait adopter une nouvelle résolution critique, avec le risque d'une riposte de Téhéran.

"L'appel de Valparaiso": France et Chili unissent leurs efforts pour la protection des océans

Le président français Emmanuel Macron et son homologue chilien Gabriel Boric ont lancé jeudi depuis le Chili "l'appel de Valparaiso", une initiative commune destinée à renforcer les relations bilatérales en matière de protection des écosystèmes marins et côtiers.

Surveillance de Ruffin au profit de LVMH: au tribunal, des prévenus réfutent toute "infiltration"

"Un abus de langage": au procès de l'ancien patron du renseignement Bernard Squarcini et de neuf autres personnes, plusieurs prévenus ont réfuté avoir "infiltré" et espionné l'association Fakir de François Ruffin pour l'empêcher de perturber les assemblées générales du groupe de luxe LVMH.

Taille du texte: