Pleins d'espoir, les trumpistes de Floride attendent les résultats et leur champion
De plus en plus optimistes, les supporters de Donald Trump en Floride attendent dans la nuit de mardi à mercredi le résultat "le plus important de l'histoire du pays" autant que leur champion, qui doit venir prononcer un discours devant eux.
Le milliardaire a, sans surprise, remporté la Floride et plusieurs Etats traditionnellement acquis aux républicains ainsi que les Etats clés de Caroline du Nord et de Géorgie, selon les projections des médias américains.
Des annonces accueillies en triomphe par ses partisans réunis au Palm Beach County Convention Center.
L'ambiance dans cette grande salle parsemée d'écrans, un temps tendue, a progressivement évolué au cours de la soirée. Désormais, les sourires sont omniprésents dans la foule.
"C'est fini", assure Moses Abraham, 22 ans. "J'ai l'impression que Donald Trump a gagné cette élection", se réjouit-il.
L'attente continue pourtant dans les cinq autres Etats susceptibles de faire basculer l'issue du scrutin. Les résultats, annoncés par les grandes chaînes d'information américaines, devraient tomber dans les heures ou jours prochains.
Au centre de convention, qui fait l'objet de mesures de sécurité renforcées, des hommes sont en costume, des femmes en robe de soirée. Qu'ils soient chics ou décontractés, beaucoup arborent la casquette rouge "Make America Great Again" des trumpistes.
"Donald Trump va gagner", avait déclaré en début de soirée à l'AFP Rocco Talarico, 68 ans, casquette "MAGA" sur la tête et blouson en cuir orné des mots "Born to Ride" et "Donald Trump".
"Nous avons besoin de cela parce que notre pays n'a plus de frontières, notre criminalité est mauvaise, notre marché boursier est mauvais, les prix de l'essence et de la nourriture sont élevés", avait-il assuré, fustigeant la vice-présidente démocrate: "Kamala (Harris) n'a rien fait pendant quatre ans".
- État d'adoption -
Certains montraient toutefois des signes de nervosité.
"Cette élection est si tendue", soupirait alors Will Staten. A 18 ans, le jeune homme considère ce 5 novembre 2024 comme "peut-être le jour le plus important de l'histoire de notre pays". "Soit notre pays s'arrête, soit il recommence à prospérer pour les 100 prochaines années", expliquait-il à l'AFP.
Jill Cohen, 58 ans, disait elle craindre des fraudes des démocrates, même si, comme en 2020, aucun élément tangible n'appuie ses dires.
"J'ai peur des gens qui ne comprennent pas ce qui est en jeu, comme la paix. Le président Trump est le président le plus pacifique que nous ayons jamais eu", assurait-elle.
"S'il y a quelqu'un qui va arrêter toutes les guerres et ces tueries, c'est le président Trump, certainement pas les gens qui sont au pouvoir en ce moment."
Un autre partisan du républicain, Mike McCormack, 50 ans, se montrait lui encore plus virulent, qualifiant la candidate démocrate de "possédée et manipulée".
La Floride, bastion républicain dans le sud-est des États-Unis, est devenue l'Etat d'adoption de Donald Trump, qui a connu de nombreux déboires judiciaires dans sa ville natale de New York.
Il y possède une résidence luxueuse, Mar-a-Lago, qui est aussi un club privé.
(Y.Ignatiev--DTZ)