Incendies dans l'ouest canadien: la pluie fraîche, tant esperée, arrive
Une pluie fraîche, pouvant s'avérer utile aux secours pour contenir les incendies, est attendue dans l'ouest du Canada à partir de dimanche selon les autorités qui faisaient face samedi à 87 incendies actifs.
Plus de 800.000 hectares ont déjà brûlé dans cette province qui a déclaré l'état d'urgence début mai et fait appel à l'aide étrangère.
Des "averses et orages épars" ont déjà été observés dans la province de l'Alberta plus tôt dans la journée de samedi, a indiqué Christie Tucker du service de lutte contre les incendies de l'Alberta.
"Nos prévisionnistes suivent un front qui arrive à partir de demain dans la province", a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'il "devrait apporter des températures fraîches essentielles, de l'humidité et même de la pluie".
Ce phénomène météorologique devrait durer "quelques jours", a indiqué Mme Trucker.
"Tout dépend où cette pluie tombera exactement... Mais dans la zone où nous l'attendons, cela devrait faire une grande différence" pour les 2.500 pompiers qui affrontent 87 feux de forêt et de broussailles, dont 23 étaient samedi soir toujours considérés comme non maîtrisés.
Samedi, plus de 10.000 personnes de l'Alberta étaient encore concernées par des ordres d'évacuation.
Selon Cyndee Evans, directrice de l'Agence fédérale de gestion des urgences, la situation dans l'Ouest canadien reste "volatile".
Cette fin de semaine, les températures ont de nouveau été au-dessus des normales saisonnières, autour de 28 degrés.
Et ce week-end férié de mai est généralement celui où il y a le plus d'incendies de forêt d'origine humaine, selon les secours, en raison notamment de l'afflux de campeurs canadiens.
Les parcs de la province de l'Alberta dans l'Ouest canadien ont à ce titre été fermés au public sur cette période pour réduire le risque de nouveaux départs de feu.
Depuis quelques années, l'ouest du Canada est frappé régulièrement par des événements météorologiques extrêmes, dont l'intensité et la fréquence sont accrues par le réchauffement climatique.
(V.Varonivska--DTZ)