Wall Street ouvre en hausse après une phase de consolidation
La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, donnant des signes de raffermissement après une phase de consolidation, à l'orée d'une semaine chargée en nouvelles macroéconomiques.
Vers 15H20, le Dow Jones grappillait 0,06%, l'indice Nasdaq prenait 0,45% et l'indice élargi S&P 500, 0,24%.
Le Dow Jones reste sur sept séances consécutives de baisse, une première depuis près de cinq ans (février 2020) et l'accès de panique lié à l'arrivée de la pandémie de coronavirus.
"Il y a eu quelques prises de bénéfices limitées", observe Peter Cardillo, de Spartan Capital, qui souligne que si le Dow Jones s'est replié, S&P 500 et Nasdaq sont restés tous proches de leurs niveaux records.
"Il y a une tonalité positive sur le marché actions après les reflux de la semaine dernière", constate, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Cette atmosphère "a une petite connotation spéculative", selon l'analyste, les investisseurs ayant en tête que "la seconde moitié de décembre tend à être une bonne période pour les actions, en particulier les petites valeurs".
Cette tendance pourrait être encouragée, selon Peter Cardillo, par la décision de la Banque centrale américaine (Fed), dont la plupart des opérateurs attendent une nouvelle baisse de taux d'un quart de point de pourcentage à l'issue de sa réunion de mardi et mercredi.
"On pourrait redémarrer l'impulsion de la fin d'année et porter le S&P 500 jusqu'à 6.150 points", explique-t-il, le record actuel étant de 6.099,97 points, atteint début décembre.
Pour autant, avec la réunion de la Fed, suivie par celles de la Banque du Japon, mercredi et jeudi, ainsi que celle de la Banque d'Angleterre, jeudi, le marché est exposé à un surcroît de volatilité.
Un phénomène qui pourrait s'accroître avec l'arrivée à échéance d'une quantité massive de contrats à terme, vendredi, appelée "journée des trois sorcières", en référence aux produits concernés, à savoir les options sur actions, les options sur indices boursiers et les futures sur indices.
Wall Street a peu réagi à la publication des indices PMI du cabinet S&P Global, qui ont dressé un tableau contrasté de l'économie américaine, avec un indice d'activité à un plus bas de près de 3 ans pour le secteur manufacturier et un plus haut de quatre ans et demi pour les services.
L'indice Empire State qui prend la température de l'industrie dans la région de New York a, lui, subi un tassement inattendu.
Le marché obligataire était stable. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,39%, contre 4,40% vendredi en clôture.
La semaine s'annonce clairsemée en termes de publications d'entreprises, même si Micron est attendu mercredi, tandis que Nike et FedEx présenteront leurs comptes trimestriels jeudi.
Certains grands noms du secteur des semi-conducteurs tiraient le Nasdaq, en particulier Broadcom (+7,70%), toujours soutenu par les déclarations de son directeur général, Hock Tan, qui voit une "opportunité massive" pour son entreprise dans le développement de l'intelligence artificielle (IA).
Porté par l'accélération de ses revenus provenant de l'IA, Broadcom a rejoint vendredi le cercle fermé des sociétés à plus de mille milliards de dollars de capitalisation, qui compte désormais dix membres.
Le conglomérat industriel Honeywell (+2,82%) profitait des déclarations de son PDG, Vimal Kapur, qui a fait état de la possible scission des activités spatiales du reste du groupe.
Cette séparation a été réclamée par la société d'investissement alternatif Elliott Investment Management, qui a récemment pris une participation minoritaire au capital d'Honeywell.
L'éditeur de logiciels et prestataires d'informatique à distance (cloud) MicrosStrategy (+4,91%) suivait la nouvelle envolée du bitcoin, qui a atteint un nouveau record dans la nuit de dimanche à lundi, à 106.493,42 dollars.
La semaine dernière, le groupe de Tysons Corner (Virginia) a encore acheté plus de 15.000 bitcoins et renforcé sa position de plus gros détenteur de bitcoins au monde parmi les sociétés non financières avec 439.000 unités de la devise numérique, soit environ 45,6 milliards de dollars au cours actuel.
(V.Varonivska--DTZ)