La Bourse de Paris prudente avant l'inflation américaine et la BCE
La Bourse de Paris évolue prudemment mardi, dans l'attente de la publication des chiffres de l'inflation américaine et la réunion de la BCE cette semaine.
Vers 9H10 GMT, le CAC 40 perdait 0,51% à 7.440,52 points, en recul de 39,62 points. La veille, il avait pris 0,72% à 7.480,14 points, en hausse de 53,26 points.
Les investisseurs attendent particulièrement la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.
Avant cet évènement, "la plupart des acteurs du marché devraient adopter une attitude plutôt prudente" en Europe, estime Andreas Lipkow, analyste indépendant.
Une nouvelle baisse de ses taux de 0,25 point est majoritairement attendue, même si de nombreux investisseurs appellent à un abaissement plus important de 0,50 point.
"La détérioration des indicateurs économiques, notamment la faible croissance européenne, plaide en faveur de la poursuite de l'assouplissement", explique David Zahn, responsable de la gestion obligataire européenne chez Franklin Templeton.
L'inflation en Allemagne, première économie du continent, est restée stable en novembre, à 2,2% sur un an, selon des chiffres officiels définitifs publiés mardi, un élément permettant de conformer la BCE dans cette direction.
Les investisseurs attendent aussi mercredi les chiffres de l'inflation pour le mois de novembre aux États-Unis, qui donneront eux des indices sur la suite de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Cette dernière se réunira les 17 et 18 décembre.
Les marchés gardent enfin un oeil sur l'évolution de la situation politique en France.
Emmanuel Macron a invité les cadres des forces politiques, hors RN et LFI, pour essayer de défricher la route lui permettant de nommer un Premier ministre, et surtout d'éviter une censure.
Après avoir enchaîné des réunions camp par camp, le chef de l’État invite à 14H00 les chefs de partis et présidents de groupes parlementaires de la plupart des forces politiques du pays dans une même salle du palais présidentiel.
Dans ce contexte, vers 9H10 GMT, le taux d'intérêt de l'emprunt français à dix ans atteignait 2,85%, contre 2,87% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, était à 2,11%.
Vivendi, une scission actée
Les actionnaires de Vivendi (-1,24% à 8,75 euros) ont approuvé lundi à la quasi unanimité le projet de scission en quatre entités du géant français des médias et de l'édition, contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré. Les trois résolutions mises aux voix en assemblée générale des actionnaires à Paris ont été validées chacune à plus de 97%.
(U.Stolizkaya--DTZ)