Deutsche Tageszeitung - Un studio suédois recrée Indiana Jones en 3D et poursuit ses aventures en jeu vidéo

Un studio suédois recrée Indiana Jones en 3D et poursuit ses aventures en jeu vidéo


Un studio suédois recrée Indiana Jones en 3D et poursuit ses aventures en jeu vidéo
Un studio suédois recrée Indiana Jones en 3D et poursuit ses aventures en jeu vidéo / Photo: © AFP/Archives

Après avoir définitivement raccroché son chapeau au cinéma, Indiana Jones s'offre lundi une nouvelle aventure sous forme de jeu vidéo, avec la promesse de vivre l'histoire "à travers les yeux" du célèbre archéologue, recréé numériquement à partir d'archives de son interprète Harrison Ford.

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"Nous voyons le jeu comme une suite directe aux +Aventuriers de l'arche perdue+", assurait en août Jerk Gustafsson, le directeur du jeu, lors d'une présentation à la presse.

Développé pendant près de quatre ans par le studio suédois MachineGames, qui appartient à Microsoft, "Indiana Jones et le Cercle ancien" permet d'incarner l'aventurier à la première personne "pour découvrir le monde à travers ses yeux" et "explorer des tombeaux obscurs tout en évitant des pièges mortels", détaille Jerk Gustafsson.

Alternant énigmes, courses-poursuites et scènes de combats, le jeu suit les péripéties de l'archéologue en 1937 du Vatican à la Chine en passant par l'Egypte, à la poursuite d'un mystérieux pouvoir convoité par des espions nazis.

"C'est sans conteste le plus gros jeu que nous ayons jamais réalisé", affirme Jerk Gustafsson, dont le studio s'est occupé des récents épisodes de la série de jeux de tirs "Wolfenstein".

- "Le style de Spielberg" -

Si les réalisateurs américains Steven Spielberg et George Lucas, créateurs d'Indiana Jones, n'ont pas été directement impliqués dans ce projet, MachineGames eu accès à des archives inédites du tournage des premiers films grâce à une collaboration avec Lucasfilm Games, branche jeux vidéo de la société de production Lucasfilm qui appartient à Disney depuis 2012.

"Nous sommes partis de zéro en nous basant sur ces photos pour que la ressemblance soit la plus forte possible", explique à l'AFP Axel Torvenius, directeur créatif du jeu.

Une aide "inestimable" qui a permis de recréer assez fidèlement le visage d'un Harrison Ford trentenaire, à qui l'acteur Troy Baker, voix de Joel dans le jeu à succès "The Last of Us", prête sa voix. Il est doublé en français par Richard Darbois, voix de Ford depuis "Blade Runner" (1982).

Le reste des personnages ont été scannés en 3D à partir d'acteurs en chair et en os, procédé classique dans la création de jeux vidéo modernes.

Les développeurs ont également chercher à "imiter le style de Spielberg" dans la mise en scène des séquences cinématiques (non jouées), reproduisant par exemple quasiment plan par plan la séquence d'ouverture des "Aventuriers de l'arche perdue".

Un résultat assez bluffant, malgré quelques bugs d'affichage et de légers ralentissements rencontrés dans le jeu.

- "Pression immense" -

"La pression a été immense", reconnait Axel Torvenius, qui sait que certains fans de la saga peuvent être parfois durs lorsqu'il s'agit de jouer avec l'un des personnages de leur enfance. "On n'a pas le droit de se planter !", abonde Jens Andersson, en charge de la conception du jeu.

Car ce héros phare de la pop-culture a déjà connu plus d'une dizaine d'adaptations en jeu vidéo depuis près de 40 ans, pour certaines très populaires comme les jeux d'aventures sur PC du début des années 1990.

"Je suis un grand fan de ces jeux", concède Jens Andersson, mais "ils étaient le produit de leur époque et nous devions faire quelque chose de nouveau."

Initialement prévu uniquement sur Xbox Series et PC, "Indiana Jones et le Cercle ancien" sortira finalement au printemps sur Playstation 5, à la faveur d'un changement de politique de la branche jeu vidéo de Microsoft sur les exclusivités.

Il devra également faire oublier l'échec relatif au cinéma de "Indiana Jones et le Cadran de la destinée" (2023) qui, malgré les quelque 384 millions de dollars engrangés dans le monde, a généré quasiment deux fois moins d'argent que son prédécesseur "Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal" (2008).

(U.Stolizkaya--DTZ)