Wall Street ouvre en légère hausse, décélère avant une semaine tronquée
La Bourse de New York a ouvert en légère hausse vendredi, restant bien orientée mais commençant à se figer dans la perspective du week-end et de la semaine tronquée de Thanksgiving (jour férié jeudi), faut de catalyseur.
Vers 14H45, le Dow Jones prenait 0,50%, l'indice Nasdaq 0,05% et l'indice élargi S&P 500 0,26%.
"Il y avait beaucoup d'acheteurs, jeudi, mais il n'y en a plus beaucoup ce matin", a observé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.
"Les opérateurs attendent de voir si l'élan d'hier va se confirmer, sachant que les valorisations élevées compliquent les tentatives de progression", a-t-il ajouté.
"On s'approche de Thanksgiving, donc je pense que la séance d'aujourd'hui et la semaine prochaine seront marquées par de faibles volumes", a prévenu Sam Stovall, de CFRA.
La Bourse sera fermée jeudi, jour férié, et vendredi verra la séance amputée de trois heures.
Entre temps, Wall Street aura pris connaissance de l'indice de prix PCE, considéré comme une référence pour la banque centrale américaine (Fed), qui renseignera sur la trajectoire de l'inflation aux Etats-Unis.
La place new-yorkaise approche de la fin du mois de novembre qui bien que très mouvementé, devrait marquer une hausse des indices.
La tonalité reste à l'optimisme, a fortiori parce que décembre est traditionnellement le meilleur mois pour les actions lors d'une année électorale, rappelle Sam Stovall.
Sur le marché obligataire, les taux refluaient légèrement après une tension jeudi. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,41%, contre 4,42% la veille en clôture.
En début de séance, le marché actions a bénéficié d'un coup de pouce avec la publication de l'indice PMI du cabinet S&P Global, selon lequel l'activité économique aux Etats-Unis a atteint, en novembre, son plus haut niveau depuis deux ans et demi.
Comme la veille, les investisseurs partaient à la recherche de valorisations attractives, délaissant ainsi le secteur technologique.
Cette chasse aux bonnes affaires profitait au conglomérat industriel Dow (+0,27%), à l'équipementier sportif Nike (+2,26%), ou à la chaîne de supermarchés Target (+1,62%), qui avait plongé mercredi après la publication de résultats jugés décevants.
Dans un contexte d'escalade dans le conflit entre Ukraine et Russie, le secteur de la défense restait bien orienté.
Fabriquant du désormais fameux missile à longue portée ATACMS (Army Tactical Missile System), tiré mardi, pour la première fois, sur le territoire russe par l'armée ukrainienne, Lockheed-Martin était recherché (+0,43%).
RTX (+0,36%), Northrop Grumman (+0,25%) ou General Dynamics (+1,31%) tiraient aussi leur épingle du jeu.
Après avoir accompagné la mise sur orbite du bitcoin ces dernières semaines, les acteurs des cryptomonnaies faisaient l'objet de prises de bénéfices, à l'instar de la plateforme d'échange Robinhood (-1,44%) ou du "mineur" (créateur de devises numériques) Riot Platforms (-1,66%).
Le groupe de prêt-à-porter Gap décollait (+9,16%) après avoir publié, jeudi après Bourse, des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions annuelles.
L'entreprise de San Francisco (Californie) poursuit son redressement, entamé avec l'arrivée d'un nouveau directeur général, Richard Dickson, en juillet 2023. Les enseignes Old Navy et Athleta ont tiré leur épingle du jeu.
Alphabet restait dans le rouge (-0,80%), comme la veille, toujours handicapée par les recommandations du gouvernement américain au juge fédéral qui décidera de la peine infligée à Google en 2025 pour infractions à la concurrence dans la recherche en ligne.
Le ministère de la Justice a suggéré au magistrat d'imposer la vente du navigateur Chrome et de profondes modifications au système d'exploitation Android pour smartphone.
(S.A.Dudajev--DTZ)