"Semaine de l'industrie": collégiens et lycéens conviés à découvrir les usines du 21e siècle
Cinq millions de jeunes, collégiens, lycéens ou étudiants, sont conviés à participer du 18 au 24 novembre à la "semaine de l'industrie" pilotée par Bercy et les entreprises, pour promouvoir les usines du 21e siècle, qui n'ont plus grand chose à voir avec Zola.
Malgré l'annonce récente de plans de suppressions d'emploi dans certains secteurs, "l'industrie est un enjeu crucial de prospérité, de souveraineté et de cohésion territoriale" qui a "besoin de talents et de compétences" pour "amplifier la réindustrialisation", a affirmé vendredi le ministre de l'Industrie Marc Ferracci à la presse en présentant l'opération.
Quelque 7.400 visites, tables rondes ou démonstrations sont organisées dans tout le pays.
A Belfort, les ateliers Arabelle (ex-General Electric, rachetés par EDF) recevront des collégiens pour leur présenter les turbines qui équiperont les futurs réacteurs EPR, aux avant-postes de la relance du nucléaire annoncée.
A Toulouse, le groupe Vinci a choisi de s'adresser aux filles, qui représentent moins de 30% des salariés de l'industrie en général, en recevant des collégiennes et lycéennes sur le chantier du métro pour leur parler des métiers du génie civil.
A Toulouse toujours, Marc Ferracci ira encourager les jeunes vers les métiers de l'aéronautique.
Le ministre recevra vendredi à Bercy des centaines de collégiens et lycéens franciliens pour des démonstrations sur les métiers, avec son collègue Antoine Armand.
"Les jeunes sont à la recherche de sens dans leur métier, de conditions de salaire et de travail satisfaisantes, et l'industrie les leur propose" a estimé M. Ferracci.
Les industriels désireux de vanter leur rôle dans la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique y présenteront notamment les dernières techniques d'extraction du lithium ou la nouvelle R5 électrique.
Après l'annonce choc de la fermeture de deux usines Michelin en France, le cabinet du ministre reconnait que la promotion de l'industrie est une "question pas simple", car des filières sont "confrontées à de fortes mutations économiques" alors que d'autres sont "en situation d'emploi importantes dans les prochaines années".
Au 2e trimestre 2024, l'industrie affichait "60 à 70.000" emplois vacants en France, pour un nombre total de 260.000 recrutements prévus dans l'année (besoins en main d'oeuvre) selon les estimations de France Travail.
D'où l'objectif de cette 13e édition: "changer le regard que les jeunes portent sur l'industrie" qui "évolue très vite avec la numérisation et l'automatisation" et "aider à recruter", a souligné le ministre.
(U.Beriyev--DTZ)