Wall Street ralentit, pause au terme d'une semaine folle
La Bourse de New York évoluait en très légère hausse vendredi, reprenant son souffle après une folle semaine marquée par l'élection présidentielle et une nouvelle baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed).
Vers 14H45 GMT, le Dow Jones gagnait 0,10%, l'indice Nasdaq 0,03% et l'indice élargi S&P 500, 0,14%.
"On va sans doute avoir droit à une séance mitigée", prévient Peter Cardillo, de Spartan Capital.
"Le week-end approche et la semaine a été chargée avec l'élection, les résultats, la Fed", énumère l'analyste. "Le marché a fait un grand bond vers le haut et les opérateurs font une petite pause."
Jeudi, Nasdaq et S&P 500 ont enregistré de nouveaux records en clôture. Depuis le début de l'année, le S&P 500 a gagné plus de 25%.
Des annonces du gouvernement chinois n'ont pas permis de sortir la place new-yorkaise de sa torpeur.
La République populaire va débloquer 10.000 milliards de yuans (environ 1.400 milliards de dollars) pour refinancer une partie de la dette des collectivités locales et leur permettre d'emprunter davantage.
Ces annonces "sont considérées comme décevantes parce qu'elles ne pourront pas se traduire par un coup de fouet à la consommation", a expliqué, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Après cette communication, les géants du commerce en ligne PDD (-4,13%) et JD.com (-4,72%) se repliaient brutalement.
L'agenda macroéconomique est clairsemé vendredi, avec pour seul jalon marquant l'enquête de l'université du Michigan sur le moral des consommateurs.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se détendait légèrement, à 4,31% contre 4,33% la veille en clôture.
Les opérateurs attribuent une probabilité de 68% à une nouvelle baisse de taux d'un quart de point à l'issue de la dernière réunion de l'année, les 17 et 18 décembre.
Jeudi, le président de la Fed, Jerome Powell, a affirmé que rien n'était encore décidé quant à la prochaine réunion, mais l'institution monétaire "a de nouveau signalé qu'elle prévoyait une poursuite de l'assouplissement monétaire" sur la durée, ont retenu les analystes de BBVA.
Au terme d'une semaine faste, qui l'a vu accéder au premier rang des capitalisations mondiales, Nvidia (-0,21%) a fait vendredi son entrée dans l'indice Dow Jones, en remplacement de son concurrent Intel (-0,65%).
Autre entreprise à faire son entrée dans le saint des saints, le spécialiste des peintures et revêtements Sherwin-Williams (+0,76%), qui succède au conglomérat industriel Dow (-2,36%).
Ailleurs à la cote, le site de location immobilière de courte durée Airbnb se repliait nettement (-7,38%), mal orienté par un bénéfice net légèrement inférieur aux attentes.
Le groupe s'attend à un léger tassement de ses marges durant le trimestre en cours, du fait de dépenses marketing et de développement plus élevées. Airbnb cherche ainsi à croître sur des marchés où il était jusqu'ici peu présent.
La plateforme de réservation de voyages Expedia paradait (+6,74%) après avoir relevé ses prévisions annuelles et publié un bénéfice supérieur aux attentes, tiré par une accélération du tourisme international.
Les investisseurs se détournaient du groupe de médias Paramount Global (-4,16%), qui a fait état de résultats inférieurs aux projections de Wall Street, plombés par le ralentissement de la télévision traditionnelle et du cinéma.
Le constructeur de véhicules électriques Rivian faisait marche arrière (-1,88%) après avoir manqué la cible pour ses résultats trimestriels et abaissé ses prévisions. Le groupe a notamment souffert de difficultés sur sa chaîne d'approvisionnement.
(I.Beryonev--DTZ)