La Bourse de Paris en petite baisse, souffre de la concurrence avec les Etats-Unis
La Bourse de Paris évolue en baisse vendredi, les investisseurs lui préférant le marché d'actions américain après l'élection de Donald Trump et la baisse des taux par la Fed.
L'indice vedette CAC 40 perdait 0,42% à points vers 7.394,30 vers 10H10. Jeudi, il a terminé en hausse de 0,76% à 7.425,60 points.
"L'Europe sous-performe", résume Caroline Lamy, responsable de la gestion actions chez Crédit Mutuel AM. "La réaction des marchés aux résultats des élections américaines se fait de manière caricaturale en faveur des États-Unis et au détriment de l'Europe, avec un biais sectoriel marqué", explique-t-elle.
La Banque centrale américaine (Fed) a abaissé jeudi ses taux d'un quart de point de pourcentage, sa deuxième baisse de taux de l'année, au lendemain de l'élection de Donald Trump. Une mesure qui place les taux dans la fourchette de 4,50 à 4,75%.
De quoi renforcer l'optimisme des investisseurs américains, qui, "sentant un changement, se délectent de la fièvre des baisses de taux et de l'orientation pro-entreprise de Trump", relève Stephen Innes, analyste chez SPI AM.
Cet optimisme, qui aurait pu gagner les autres places boursières, semble s'arrêter aux portes de l'Europe en proie à une nouvelle période d'incertitude.
Le chancelier allemand Olaf Scholz subit une pression croissante de l'opposition et des milieux économiques pour quitter le pouvoir rapidement après l'éclatement de sa fragile coalition gouvernementale.
"Cette situation crée un vide dans dans la politique européenne, alors que Donald Trump s'apprête à prendre le pouvoir outre-Atlantique", souligne Sebastian Paris Horvitz et Xavier Chapard, de LBP AM.
JCDecaux dévisse
Le géant de l'affichage publicitaire JCDecaux a enregistré au troisième trimestre une croissance de ses ventes de plus de 10%. Mais pour le quatrième trimestre, le groupe prévoit une croissance à données constantes "modérée à un chiffre" en raison "des incertitudes macroéconomiques telles que les débats budgétaires en cours en France et au Royaume-Uni".
Le ralentissement de sa croissance a été sanctionné par les investisseurs, le titre perdant 7,61% à 15,54 euros vers 10H10, après avoir dévissé d'environ 12% dans les premiers échanges de la Bourse de Paris.
(L.Svenson--DTZ)