Deutsche Tageszeitung - Devant la SAM, les métallos fustigent les "miettes" lancées par Renault et l'Etat

Devant la SAM, les métallos fustigent les "miettes" lancées par Renault et l'Etat


Devant la SAM, les métallos fustigent les "miettes" lancées par Renault et l'Etat
Devant la SAM, les métallos fustigent les "miettes" lancées par Renault et l'Etat

Plus d'un millier de personnes ont participé samedi à un rassemblement à Viviez devant la SAM, sous-traitant aveyronnais de Renault liquidé en novembre, pour apporter leur soutien aux ex-salariés qui se battent pour un projet alternatif sur le site de cette fonderie.

Taille du texte:

"Aujourd'hui, 61e jour d'occupation", pouvait-on lire sur une grande pancarte noire collée à l'entrée. Un peu plus loin, des photos d'Emmanuel Macron et de Bruno Le Maire étaient accompagnées respectivement de la mention "menteur" et "complice". Et le patron de Renault désigné "coupable".

"Les réponses apportées par l'Etat et Renault ne correspondent pas à nos attentes. On est encore très loin du compte", a indiqué à l'AFP David Gistau, délégué CGT.

Sur les mesures d'accompagnement spécifiques permettant aux salariés de partir plus tôt à la retraite, il accuse l'Etat de n'apporter "aucune réponse claire". Quant aux primes supra-légales de la part de Renault, "ce sont des miettes par rapport au préjudice subi", lance-t-il.

"Mais on ne veut pas se laisser enfermer par des questions d'argent et notre objectif premier est d'obtenir un projet industriel alternatif permettant de relancer l'activité de la fonderie", dit-il. "Notre lutte est également d'intérêt général pour l'ensemble de la filière fonderie en France, qui est aujourd'hui menacée", ajoute le syndicaliste.

Parmi les participants au rassemblement, des représentants de nombreux syndicats venus de différentes régions de France, ainsi que des habitants du bassin de Decazeville et des élus locaux.

Brandissant une pierre de charbon, M. Gistau a rappelé que "ce territoire (le bassin de Decazeville, ndlr) a permis au pays de se reconstruire après la guerre" avec notamment l'exploitation charbonnière et la fabrication d'acier et de fonte ayant servi à alimenter des milliers de kilomètres de rails.

Sur les 333 salariés de l'usine, 315 ont reçu leur lettre de licenciement, a expliqué le syndicaliste à l'AFP, précisant que les 18 autres, représentants du personnel, "attendent toujours de rencontrer l'inspection du travail".

Reprise en 2017 par le groupe chinois Jinjiang, la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM), installée sur les hauteurs de Decazeville, avait été placée en redressement judiciaire en décembre 2019.

Son sort a été définitivement scellé le 26 novembre dernier quand le tribunal de commerce de Toulouse a acté la cessation de son activité et sa liquidation après le refus de Renault de soutenir l'unique projet de reprise. Depuis, environ la moitié des salariés se relaient jour et nuit pour occuper le site.

(V.Varonivska--DTZ)

En vedette

Wall Street termine en baisse, dans l'attente de nouvelles étapes de la guerre commerciale

La Bourse de New York a terminé en baisse mardi, les investisseurs reprenant leur souffle après une vague de séances très chahutées et restant dans l'expectative des nouveaux développements de la guerre commerciale, alors que Donald Trump souffle le chaud et le froid sur l'économie mondiale.

Dette: Bayrou diagnostique une "situation intolérable", sans s'avancer sur les solutions

François Bayrou a voulu de nouveau alerter les Français sur le "piège" de la dette qui menace "la survie de notre pays", sans proposer de remède immédiat et en écartant la piste des augmentations des impôts.

Hermès devient la société de luxe la plus valorisée au monde, détrônant LVMH

Le groupe de luxe français Hermès a détrôné mardi son rival, le géant français du luxe LVMH, devenant la première capitalisation boursière à la clôture du CAC 40, l'indice vedette de la Bourse de Paris, mais aussi la société de luxe la plus valorisée au monde.

La Bourse de Paris termine en hausse, sur fond d'incertitudes douanières

La Bourse de Paris a clôturé en petite hausse mardi, sur fond de fortes incertitudes quant à la politique protectionniste de Donald Trump, avec d'un côté une réflexion quant à d'éventuels droits de douane sur la pharmacie et les semi-conducteurs et de l'autre, des propos plus rassurants concernant l'automobile.

Taille du texte: