Hanouna, "plus on en parle, plus les gens regardent", selon le N.2 de Canal+
Cyril Hanouna, "plus on en parle dans les médias, plus les gens regardent et plus les gens adhèrent", a assuré jeudi le numéro 2 du groupe Canal+, auquel appartient la chaîne C8, dont l'animateur controversé est la vedette.
"Plus il y a de buzz, plus les gens regardent et se rendent compte que l'émission est intéressante et qu'elle correspond à une attente", a déclaré Gérald-Brice Viret sur la radio franceinfo.
"Quand on prend un extrait dans une émission hors contexte, bien sûr que ça peut faire polémique avec les réseaux sociaux. Mais au final, tout ce buzz, toutes ces polémiques plus ou moins justifiées, font que les téléspectateurs viennent", a-t-il insisté.
Sur C8, Hanouna présente notamment "Touche pas à mon poste", en direct chaque avant-soirée en semaine.
L'émission, qui mélange divertissement et débats d'actualité, est régulièrement taxée de populisme, accusée de privilégier les clashs voire de véhiculer de fausses informations. Elle attire 1,8 million de téléspectateurs en moyenne, selon M. Viret.
Ce programme et les autres émissions de Hanouna ont été la source de nombreuses polémiques. La saison passée, cela a valu à C8 un total de 4,5 millions d'euros d'amendes du régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom.
Ses défenseurs font toutefois valoir que TPMP séduit un public plus populaire que les émissions équivalentes, grâce à une parole moins compassée.
M. Viret a assuré n'avoir jamais été choqué par l'animateur de 49 ans, qu'il trouve "extrêmement sincère", avec des "valeurs exceptionnelles" et "un ton très différent".
Le responsable a également été interrogé sur une autre chaîne du groupe, CNews, dont les têtes d'affiche sont Pascal Praud, Sonia Mabrouk ou Laurence Ferrari.
Cette chaîne info est régulièrement accusée par des personnalités de gauche de promouvoir les idées ultraconservatrices prêtées au milliardaire Vincent Bolloré, qui contrôle Vivendi, groupe auquel appartient Canal+.
"Je vous laisserai pas dire qu'on a un prisme d'extrême droite", a répondu M. Viret à l'intervieweuse, qui pointait "un prisme idéologique, celui de l'extrême droite".
"Le succès prouve qu'il y a une attente", a-t-il poursuivi, en notant que l'équilibre des temps de parole était respecté "à la seconde près" pour les invités politiques.
Interrogé sur les positions engagées des journalistes et éditorialistes, il a répondu: "Je ne sais pas qui est à droite, qui est à gauche".
Les audiences de C8, comme de CNews, ont augmenté ces derniers mois.
(L.Møller--DTZ)