"The Crown": soyons compréhensifs pour Charles, plaide son interprète
Le comédien britannique Dominic West, interprète du futur Charles III dans la nouvelle saison de "The Crown", a appelé mardi à ne pas juger sévèrement le souverain sur la base de la série, qui s'attaque à une période brûlante pour la monarchie britannique.
L'acteur a participé mardi soir à Londres à la première de la cinquième -- et en principe avant-dernière -- saison de la série au succès planétaire qui sort mercredi sur Netflix et qui relate le règne de la défunte Elizabeth II.
Deux mois après son décès, à l'âge de 96 ans, "The Crown" s'intéresse aux années 1990, marquées par la rupture entre le prince Charles et Diana, créant une attente considérable mais aussi de vives critiques sur les libertés prises par la série.
Pour cette saison, Imelda Stauton interprète la reine, prenant le relais d'Olivia Colman. Dominic West et Elizabeth Debicki succèdent à Josh O'Connor et Emma Corrin dans les rôles de Charles et Diana.
S'exprimant devant la presse, Dominic West, qui a rencontré Charles à plusieurs reprises, a relevé que la vie du nouveau roi de 73 ans "est l'une des plus surveillées, connues du public dans le monde".
La saison "couvre une période où la presse était contre lui. Il divorçait, et il y a toujours deux côtés dans un divorce", a-t-il expliqué.
"J'espère qu'il y a un peu de recul maintenant", a-t-il ajouté. "J'adore la personne, et dans ce cas inévitablement on se met de son côté et on lui donne le bénéfice du doute et j'espère que le public fera pareil".
L'acteur avait raconté précédemment avoir proposé de renoncer à son rôle d'ambassadeur de la fondation caritative de Charles en raison de son rôle dans la série, ce qui a été refusé.
Cette saison évoque en dix épisodes notamment l'interview télévisée choc de la princesse Diana à la BBC évoquant l'infidélité de Charles, la relation adultère de ce dernier avec Camilla Parker Bowles ou encore son divorce.
En abordant ces événements encore très sensibles, la série s'attire des critiques venant de personnalités artistiques comme l'actrice Judi Dench, ou encore des ex-Premiers ministres John Major et Tony Blair, car elle prête par exemple à Charles des manoeuvres non avérées pour obtenir l'abdication de sa mère.
La pression est telle que Netflix a dû intégrer sur la page d'accueil du programme un avertissement précisant que l'histoire est une fiction "inspirée de faits réels", alors qu'elle s'y était toujours refusée.
(U.Stolizkaya--DTZ)