Deutsche Tageszeitung - L'Iran "n'aura d'autre choix" que de se doter de l'arme nucléaire en cas d'attaque, prévient Téhéran

Publicité Image
Publicité Image
Publicité Image
Publicité Image
Publicité Image

L'Iran "n'aura d'autre choix" que de se doter de l'arme nucléaire en cas d'attaque, prévient Téhéran


L'Iran "n'aura d'autre choix" que de se doter de l'arme nucléaire en cas d'attaque, prévient Téhéran
L'Iran "n'aura d'autre choix" que de se doter de l'arme nucléaire en cas d'attaque, prévient Téhéran / Photo: © KHAMENEI.IR/AFP

L'Iran ne cherche pas à se doter de l'arme nucléaire mais "n'aura d'autre choix que de le faire" en cas d'attaque contre le pays, a mis en garde lundi soir Téhéran, après des menaces du président américain Donald Trump.

Publicité Image

Taille du texte:

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Le pays rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie.

Donald Trump a assuré dans un entretien à la chaîne américaine NBC publié dimanche qu'"il y aura(it) des bombardements" en Iran en l'absence d'un accord sur le nucléaire iranien. "S'ils ne signent pas d'accord, il y aura des bombardements", a-t-il insisté.

"A un moment donné, si vous (les Etats-Unis, NDLR) optez pour des bombardements (...) vous forcerez l'Iran à prendre une décision différente" en matière de nucléaire, a déclaré lundi soir Ali Larijani, un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.

"L'Iran ne veut pas (de cette décision, NDLR), mais lorsque vous faites pression sur lui il aura une justification (...) et n'aura d'autre choix pour la sécurité du pays" que de recourir à l'arme nucléaire "parce que le peuple le demandera" pour sa défense, a ajouté M. Larijani lors d'un entretien diffusé par la télévision d'Etat.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait promis plus tôt une "riposte ferme" de l'Iran si le pays était bombardé en cas d'échec de la diplomatie sur la question du nucléaire.

"Ils menacent de faire des dégâts (...), si c'est le cas, il y aura assurément une riposte ferme" de l'Iran, a déclaré Ali Khamenei lors d'un discours à Téhéran à l'occasion de la fin du ramadan, le mois de jeûne pour les musulmans.

Le dirigeant iranien, au pouvoir depuis 1989, n'a toutefois fait aucune mention de Donald Trump.

- Diplomatie du courrier -

L'Iran a conclu en 2015 un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, Etats-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires, en échange d'un allègement des sanctions internationales.

Mais en 2018, au cours de son premier mandat, Donald Trump avait retiré les Etats-Unis de l'accord de manière unilatérale et rétabli les sanctions américaines.

Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, il se dit désormais ouvert au dialogue avec Téhéran, et a écrit début mars une lettre en ce sens aux dirigeants iraniens.

L'Iran a indiqué jeudi avoir formulé une réponse à cette lettre par l'intermédiaire du sultanat d'Oman, faute de relations diplomatiques entre Téhéran et Washington.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a affirmé lundi que les Etats-Unis avaient reçu ce courrier.

"Nous avons eu l'information par nos amis d'Oman de l'arrivée à destination de la lettre qui a été lue", a déclaré M. Araghchi à la télévision iranienne.

- "Le plus dur est à venir" -

Donald Trump a en parallèle renforcé sa politique dite de "pression maximale" à l'encontre de Téhéran: sanctions supplémentaires pour réduire à zéro ses exportations de pétrole et ses sources de revenus.

Le président américain s'en est par ailleurs pris de nouveau lundi à l'Iran, pour son soutien cette fois aux rebelles houthis au Yémen.

"Le plus dur est à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran", a écrit Donald Trump sur son réseau social Truth, après plusieurs frappes des Etats-Unis contre les Houthis, qui contrôlent de larges pans du territoire yéménite, dont la capitale Sanaa.

L'Iran et les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.

Les deux pays échangent toutefois indirectement par le biais de l'ambassade de Suisse à Téhéran. Le sultanat d'Oman a également joué un rôle de médiateur dans le passé, et le Qatar dans une moindre mesure. La lettre de Donald Trump a été remise à l'Iran par le biais des Emirats arabes unis.

Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a réitéré dimanche que son pays s'opposait à des négociations directes avec les Etats-Unis sous la menace.

Mais Téhéran est disposé à échanger avec Washington indirectement, a-t-il précisé dans une vidéo diffusée par la télévision d'Etat.

(W.Uljanov--DTZ)

En vedette

Discothèque de Saint-Domingue: vers la fin des opérations de secours sur un bilan d'au moins 124 morts

Les équipes de secours, qui n'ont plus trouvé de survivant depuis mardi après-midi, prévoient la fin des opérations de recherche mercredi quand ils auront extrait 20 corps détectés dans les décombres de la discothèque dont le toit s'est effondré dans la nuit de lundi à mardi, provoquant la mort d'au moins 124 personnes.

Au Pakistan, l'étau se resserre autour des migrants afghans

Au Pakistan, les Afghans se pressent dans des bus pour rentrer dans leur pays, redoutant l'"humiliation" d'une descente policière dans le pays où les expulsions se multiplient, à la grande satisfaction d'une population qui voit dans ses voisins la source de tous ses maux.

Tchad: détention provisoire prolongée pour un correspondant de RFI

La demande de remise en liberté provisoire d'Olivier Monodji, journaliste correspondant de Radio France Internationale (RFI) au Tchad, arrêté et accusé de collusion avec la Russie, a été refusée par un juge d'instruction mercredi, a-t-on appris auprès de son avocat.

Discothèque de Saint-Domingue: au moins 124 morts dont un Américain, les sauveteurs travaillent encore

Les équipes de secours continuaient à s'activer mercredi plus de 36 heures après l'effondrement du toit d'une discothèque à Saint-Domingue qui a causé la mort d'au moins 124 personnes, dont un Américain, le premier étranger recensé décédé, sans guère d'espoir de retrouver des survivants.

Taille du texte:

Publicité Image