Chassé-croisé: routes congestionnées et quelques difficultés sur les rails
Le traditionnel chassé-croisé des juillettistes et aoûtiens s'est traduit samedi par d'énormes bouchons sur les autoroutes, mais moindres que l'an dernier, tandis que la journée a surtout été marquée par quelques retards pour les TGV Méditerranée à cause d'un incendie près de la voie.
L'attention s'est surtout portée dans la matinée sur Thalys, le train à grande vitesse --filiale de la SNCF-- qui relie Paris à Bruxelles, puis aux Pays-Bas et au nord-ouest de l'Allemagne.
De son côté, Bison Futé a indiqué en début de soirée que "l'ensemble des ralentissements et bouchons sont terminés".
Suspendu vendredi après-midi après qu'une motrice eut heurté un animal près de Tournai (ouest de la Belgique), le trafic a repris samedi matin.
Non sans un certain désordre, puisque la compagnie franco-belge a dû transporter les milliers de passagers laissés à quai la veille. Plusieurs centaines de passagers avaient passé la nuit dans des rames, à Paris-Nord et Bruxelles-Midi.
"On peut comprendre qu'il y ait des accidents. Ce qu'on reproche à Thalys, c'est le manque de communication. C'est +débrouillez-vous+", a en particulier déploré Sarah Duray, une passagère belge qui n'a pas pu prendre son traitement médical habituel en raison de cette nuit imprévue passée loin de chez elle.
La situation est redevenue normale dans la journée, selon la SNCF.
La compagnie publique attend 1 million de voyageurs dans ses TGV et Intercités en ce week-end de chassé-croisé, l'un des plus chargés de l'année.
En fin de matinée, un autre incident a fait craindre le pire: un feu vite résorbé près de Montélimar (Drôme), entre l'Autoroute du Soleil et la ligne à grande vitesse reliant Lyon à la Méditerranée, a interrompu la circulation des TGV Méditerranée.
Les TGV ont immédiatement été détournés sur la ligne classique, ce qui a entraîné "des retards de 45 à 60 minutes", mais les trois rames déjà engagées ont eu entre 2 et 3 heures de retard, a indiqué un porte-parole de la compagnie à l'AFP.
La circulation des trains a repris à la mi-journée, après une grosse heure d'interruption, selon lui.
Le feu, parti d'une aire de repos de l'autoroute A7 dans la commune d'Allan (Drôme), a été fixé après avoir brûlé 3 hectares, selon les pompiers.
- Plus de 870 km de bouchons -
Sur les routes, la situation était comme prévu difficile, cette journée étant classée noire dans le sens des départs et rouge pour les retours. Mais les bouchons étaient moins importants que l'an dernier à la même époque: selon les prévisions de Bison Futé, le pic a été atteint à 11H30 avec 871,50 km de bouchons cumulés, contre 1.096 km à midi en 2021.
"La situation est conforme aux prévisions. Les principales difficultés de circulation se situent sur l'A10 et l'A9", a indiqué Bison Futé. L'A10, qui relie la région parisienne à Bordeaux, a connu jusqu'à plus de 100 km de bouchons en fin de matinée, et l'A9 (Orange-Espagne) 85 km de bouchons.
La situation s'est cependant améliorée après la mi-journée, avec un second pic, vite résorbé, de 550 km de bouchons cumulés vers 16H00.
Moins de bouchons sont attendus dimanche, journée classée orange dans le sens des départs. Dans le sens des retours, la circulation devrait se fluidifier.
Dans les airs, le trafic était fluide, selon une porte-parole de Paris Aéroports (ADP). "Ca va bien", même s'il y avait "un peu d'attente", a-t-elle dit.
Une panne du système de la police de l'air et des frontières (PAF) a compliqué les choses dans la matinée, avant d'être réparée, a-t-elle ajouté.
(W.Budayev--DTZ)
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