Deutsche Tageszeitung - Sécurité routière: pour ne pas s'endormir, mieux vaut choisir sa musique

Sécurité routière: pour ne pas s'endormir, mieux vaut choisir sa musique


Sécurité routière: pour ne pas s'endormir, mieux vaut choisir sa musique
Sécurité routière: pour ne pas s'endormir, mieux vaut choisir sa musique / Photo: © AFP/Archives

Pour ne pas vous endormir au volant, optez pour vos musiques et programmes préférés: choisir ce que l'on écoute en voiture retarde l'apparition de la somnolence, selon une étude publiée mercredi avant un week-end de grands départs en vacances.

Taille du texte:

L'association Assurance Prévention a placé dans un simulateur de conduite pendant 90 minutes sur autoroute 97 participants, répartis en cinq groupes; chacun exposé à différentes simulations auditives: le ronronnement normal de l'habitacle, une musique imposée, une musique imposée et entrecoupée de publicités, une musique choisie par le conducteur et enfin un podcast.

Résultat: le groupe seulement bercé par le bruit ambiant est le plus sujet à la somnolence alors que ceux qui choisissent ce qu'ils écoutent tardent davantage à s'endormir.

"Face à la somnolence, il n'y a pas de fatalité, nous avons des moyens d'action. Ce qui nous réveille, c'est la parole et la charge émotionnelle" a souligné devant la presse le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre et addictologue qui a supervisé l'étude.

Choisir sa musique ou son programme stimulerait des zones du cerveau qui jouent un rôle dans la mémoire et les émotions, comme l'hippocampe et l'amygdale, selon une hypothèse scientifique envisagée par l'étude mais qui mériterait d'être confirmée par une autre plus poussée.

"Les hypothèses sont ce qu'elles sont, mais les résultats sont déjà très jolis", a estimé le Pr Lejoyeux.

"Le plus important reste l'auto-évaluation du conducteur: si on sait qu'on s'endort sur du Vivaldi, alors il ne faut pas mettre du Vivaldi", a-t-il ajouté.

Le facteur "somnolence et fatigue" est la première cause de mortalité sur autoroute, responsable de 15,8% des accidents mortels, selon le bilan 2021 de l'Asfa (Association des sociétés françaises d'autoroutes).

Et d'après le baromètre 2022 de la Fondation Vinci Autoroutes, près d'un Français sur deux (46%) continue son trajet bien qu'il se sente très fatigué, un chiffre en augmentation de sept points par rapport à l'an passé.

(L.Svenson--DTZ)