Pap Ndiaye au collège de Samuel Paty pour dire que "c'est la République qui gagne"
Le nouveau ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye s'est rendu lundi au collège à Conflans-Sainte-Honorine où enseignait Samuel Paty, professeur assassiné en octobre 2020, faisant passer le message que "c'est la République qui gagne, malgré tout".
Pap Ndiaye a échangé durant une heure avec la communauté éducative du collège du Bois d'Aulne des Yvelines, marquée par la mort du professeur d'histoire-géographie, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le nouveau ministre, qui avait rendu hommage à Samuel Paty dès vendredi lors de la passation de pouvoir avec Jean-Michel Blanquer, a expliqué à la presse s'être rendu sur place pour délivrer "un message très simple, qui est celui du refus de la barbarie et de la haine".
"Mais aussi le message par lequel au fond, la République, par l'école, elle est plus forte. C'est la République qui gagne, finalement, malgré tout". Il a évoqué "la résilience, les initiatives qui sont prises, par les enseignants, par l'équipe éducative, par les élèves" qui montrent bien "à quel point la République plonge profond dans la nation", soulignant que cela est "très émouvant".
"J'ai souhaité faire ma première visite après le premier Conseil des ministres ce matin, dans ce collège là, que je ne connaissais pas, mais que je connaissais à beaucoup d'égard parce que la mémoire de Samuel Paty est restée dans mon coeur et dans mon esprit", a-t-il poursuivi.
Pap Ndiaye a rappelé être "historien de formation". "J'ai lu son livre (de Samuel Paty), +Mémoire de recherche+ (...) qui a été publié depuis sa mort et j'ai participé à d'autres hommages y compris à Sciences Po où j'étais professeur (...). Il est bien normal et naturel que je me rende donc ici", a-t-il insisté.
Le ministre de l'Education a expliqué avoir "conversé très librement" avec la communauté éducative. "J'étais là pour les écouter, on était là pour parler de leur situation, des difficultés éprouvées depuis octobre 2020, plus que des questions scolaires stricto sensu, sur lesquelles nous serons amenés à nous pencher".
"J'ai d'ailleurs promis que je reviendrai au collège pour parler de ces questions là. Des questions plus professionnelles. Donc c'est un au revoir et un à bientôt", a-t-il ajouté.
Pour Laurent Brosse, maire DVD de Conflans-Sainte-Honorine, présent dans l’établissement, "la symbolique (de cette visite) est forte pour les enseignants", a-t-il déclaré à l'AFP.
(I.Beryonev--DTZ)