Deutsche Tageszeitung - Enquête du BEA après un "incident grave" sur un vol Air France à l'atterrissage à Roissy

Enquête du BEA après un "incident grave" sur un vol Air France à l'atterrissage à Roissy


Enquête du BEA après un "incident grave" sur un vol Air France à l'atterrissage à Roissy
Enquête du BEA après un "incident grave" sur un vol Air France à l'atterrissage à Roissy

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a annoncé mercredi enquêter pour déterminer les causes de l'"incident grave", survenu début avril d'un Boeing 777 d'Air France, en phase d'atterrissage à Roissy quand les pilotes ont été confrontés à une "instabilité des commandes de vol".

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"Instabilité des commandes de vol en finale, remise des gaz, dureté des commandes et oscillations de trajectoire, @BEA_Aero ouvre une enquête de sécurité" sur l'"incident grave", mardi matin à Paris-Charles De Gaulle, indique le BEA sur Twitter.

Dans la nomenclature de l'aviation civile internationale, l'incident grave est un "incident dont les circonstances indiquent qu’il y a eu une forte probabilité d’accident".

La classification de l'incident comme "grave" tient notamment au fait qu'il est intervenu "en phase d'approche, là où il y a le plus de risque", avec la phase de décollage, selon une source proche du BEA.

Ce type d'enquêtes est "régulièrement" ouvert par le BEA, selon cette source, précisant que l'incident en question n'a pas provoqué de blessé.

De son côté, Air France "confirme que l'équipage du vol AF011 du 4 avril 2022 reliant New-York JFK à Paris-CDG en B777 a interrompu sa séquence d’atterrissage et effectué une remise de gaz lors de l’approche à Paris-Charles de Gaulle", selon une déclaration transmise à l'AFP.

"L’équipage a posé l’appareil normalement après une seconde approche", ajoute la compagnie.

Des extraits audio des échanges entre le cockpit et la tour de contrôle mis en ligne sur internet témoignent de l'incident. "Stop, stop", dit l'un des pilotes à son collègue, d'une voix stressée. "Je vous rappelle", dit-il ensuite à la tour de contrôle qui le contactait.

"On a remis les gaz, 4.000 pieds (environ 1.300 mètres), on va les maintenir, on va vous rappeler", dit-il ensuite. Les données du vol visibles sur le site FlightRadar indiquent que l'avion se trouvait peu auparavant à 400 mètres d'altitude.

"On a remis les gaz donc, problème de commandes de vol, l'avion a fait à peu près n'importe quoi", explique le pilote à la tour une fois la situation stabilisée.

Selon Air France, "la remise de gaz est définie par les autorités, les constructeurs aéronautiques et Air France comme une procédure normale qui va dans le sens de la sécurité".

"Les équipages sont formés et régulièrement entraînés à ces procédures pratiquées par l'ensemble des compagnies aériennes afin de garantir la sécurité des vols et des passagers qui sont des impératifs absolus pour Air France", ajoute la compagnie qui "comprend et regrette l’inconfort ayant pu être ressenti par les clients.

Les boîtes noires contenant l'enregistrement des données du vol (FDR) et des conversations dans le cockpit (CVR) ont été récupérées et sont "en cours d'analyse", selon le BEA.

(P.Hansen--DTZ)